L’art de la reprise d’entreprise se pare de multiples facettes, parmi lesquelles le financement via une société holding occupe une place de choix. Ce mécanisme, souvent perçu comme une énigme, se révèle être un outil stratégique pour l’acquéreur avisé. Il s’agit d’une structure juridique permettant de canaliser les fonds nécessaires à l’acquisition d’une entreprise cible. Le tout, dans un cadre propice à l’optimisation fiscale et à la gestion des rapports entre associés.
La holding se distingue par sa capacité à détenir des participations dans d’autres sociétés, et peut, selon sa nature, jouer un rôle actif dans la gestion et la stratégie de ses filiales. Ce levier financier, bien que complexe, mérite une attention particulière pour ses avantages potentiels. Et cela, notamment en termes de déduction fiscale et d’effet de levier juridique et financier.
Qu’est qu’un financement Holding ?
Le financement via une société holding est une stratégie sophistiquée pour l’acquisition d’une entreprise. Celle-ci repose sur la création d’une entité juridique dont l’objet social principal est la détention de titres sociaux dans d’autres sociétés, les filiales. Ladite structure peut alors être soit passive et se limiter à la possession de participations sans activité propre, soit active, et s’impliquer activement dans la gestion et la stratégie de ses filiales.
Le financement holding s’articule autour de la capacité de la holding à lever des fonds à travers des apports en capital et quasi-capital de la part des actionnaires. Le principe implique également les financements complémentaires sous forme de crédit. Ces fonds sont ensuite utilisés pour acquérir les titres de la société cible et la holding rembourse la dette d’acquisition grâce aux dividendes versés par la filiale.
Quels sont les différents types de financement Holding ?
S’agissant de financement holding, nous pouvons distinguer deux principaux types.
La Holding Passive : une structure de gestion
La holding passive ou holding de gestion, se caractérise par son rôle limité à la détention de participations dans d’autres sociétés sans s’impliquer dans leur gestion quotidienne. Son objectif principal est de gérer son portefeuille de titres.
Ce qui peut inclure la perception de dividendes et la réalisation de plus-values sur les titres détenus. Cette forme de holding est souvent choisie pour sa simplicité opérationnelle et sa facilité de gestion. Toutefois, elle offre moins d’avantages fiscaux que son homologue active.
La Holding Active : une entité animatrice de groupe
La holding active, ou holding animatrice, va au-delà de la simple détention de titres. Elle joue un rôle prépondérant dans la définition de la stratégie et la gestion des sociétés filiales.
En fournissant des services administratifs, juridiques, comptables, financiers ou immobiliers, elle s’implique directement dans l’activité économique du groupe. Cette implication active lui permet de bénéficier de certains avantages fiscaux, notamment l’exonération partielle d’ISF pour le propriétaire des parts ou actions, sous réserve de respecter les critères définis par l’administration fiscale.
Comment obtenir un financement holding ?
L’obtention d’un financement holding repose sur une préparation minutieuse et une stratégie de remboursement bien conçue. Elle prend en compte la performance financière de la société cible et la structure de distribution des dividendes.
Les fondements du financement Holding
Pour obtenir un financement via une société holding, il est essentiel de comprendre les fondements de ce mécanisme. Une société holding est créée avec un capital initial apporté par les actionnaires, qui peut être complété par des quasi-capitaux.
Pour réunir les fonds nécessaires à l’acquisition de la société cible, la holding se tourne ensuite vers des financements complémentaires, souvent sous forme de crédits professionnels. Ce crédit est généralement accordé en prenant en compte la capacité de la société cible à générer des bénéfices. Et, par conséquent, des dividendes qui serviront à rembourser la dette d’acquisition.
Les mécanismes de financement classiques
Pour financer ses investissements, une holding peut recourir à diverses sources de financement telles que l’ouverture de crédit, l’affacturage, l’émission d’obligations, ou encore le capital-risque. Ces instruments financiers sont choisis en fonction de leur adéquation avec les objectifs de la holding et les conditions de marché.
La stratégie de remboursement via les dividendes
Une fois le financement obtenu, la holding doit gérer le remboursement de la dette. Les dividendes versés par la société fille à la holding jouent un rôle crucial dans ce processus. Ils doivent être suffisamment importants pour couvrir les mensualités de l’emprunt. Pour déterminer le montant des dividendes à distribuer, divers facteurs doivent être pris en compte, tels que :
- les besoins de financement de la société fille,
- sa solidité financière,
- et la présence d’actionnaires minoritaires.
Ceux-ci ont droit à une part des dividendes proportionnelle à leur participation dans le capital.
Pourquoi opter pour un financement Holding ?
Opter pour un financement via une société holding présente une panoplie d’avantages stratégiques pour l’acquéreur d’une entreprise.
Effet de levier juridique
Le montage en holding offre un effet de levier juridique, financier et fiscal non négligeable. Juridiquement, il permet une prise de contrôle optimisée de la société cible. Cela, avec une modulation des droits des investisseurs grâce aux outils du droit des sociétés, tels que les actions de préférence et les pactes d’associés. Financièrement, la holding peut rembourser l’emprunt contracté pour l’acquisition grâce aux dividendes perçus de la société cible. Mais c’est bien à condition que cette dernière génère des bénéfices suffisants pour une distribution régulière.
Économies d’impôt
D’un point de vue fiscal, l’utilisation du régime mère-fille ou de l’intégration fiscale permet de réaliser des économies d’impôt significatives. En effet, lorsque la holding détient plus de 5% de sa filiale, elle peut appliquer le régime fiscal « mère-fille », qui exonère partiellement les dividendes versés par la filiale de l’impôt sur les sociétés. Si la détention dépasse 95%, la holding peut opter pour l’intégration fiscale. La finalité sera de pouvoir imputer les charges de la holding sur les bénéfices de la filiale.
Facilité dans la répartition du pouvoir
En outre, le montage en holding simplifie la répartition du pouvoir et la gestion des rapports financiers entre associés. Et il s’agit d’un point particulièrement avantageux lorsque plusieurs investisseurs sont impliqués dans la reprise. Cela permet également de préparer le terrain pour d’éventuelles acquisitions futures et de gérer certaines fonctions ou salariés de manière isolée, avec des règles potentiellement plus favorables.
Cependant, il est crucial de prendre en compte les coûts de constitution et de gestion de la holding, ainsi que de s’assurer que les avantages fiscaux surpassent ces coûts. De plus, la dépendance du remboursement de la dette sur la santé financière de la société fille et l’impact sur sa capacité d’autofinancement sont des facteurs à considérer attentivement. Avant de se lancer dans un tel montage, une étude approfondie de la cible et de sa solidité financière est essentielle pour la réussite du projet.
Pourquoi se faire accompagner ?
La complexité inhérente au financement d’une reprise d’entreprise via une société holding rend l’accompagnement par un professionnel tel que Credixia non seulement judicieux, mais souvent indispensable. Un expert en la matière, comme Credixia, apporte une valeur ajoutée considérable en guidant les repreneurs à travers :
- les méandres des options de financement,
- les structures juridiques adéquates,
- et les stratégies fiscales optimales.
Un professionnel expérimenté offre aussi une analyse approfondie et personnalisée de la situation financière de la société cible. Sans oublier qu’il assure que le montage financier est viable et structuré de manière à maximiser les avantages fiscaux et financiers. Credixia peut également aider à naviguer dans les subtilités des régimes fiscaux tels que le régime mère-fille ou l’intégration fiscale. Des régimes qui peuvent offrir des économies d’impôt significatives et influencer positivement le service de la dette.