
En 2025, le taux d’usure demeure une préoccupation majeure pour les emprunteurs immobiliers. Ce plafond légal, mis à jour trimestriellement par la Banque de France, continue d’influencer de manière significative l’accès au crédit pour de nombreux ménages.
À compter du 1er juillet 2025, de nouveaux seuils sont entrés en vigueur, avec des variations selon les durées d’emprunt. Notamment, le taux d’usure pour les prêts de plus de 20 ans est désormais de 5,08 %. Bien que cette évolution puisse contribuer à la baisse des taux d’intérêt immobiliers, elle ne garantit pas toujours un déblocage pour toutes les situations de financement complexes.
Selon certaines sources, ce mécanisme empêcherait encore plus de la moitié des faut donc bien analyser l’impact réel de ces ajustements et développer des stratégies pour surmonter cet obstacle, afin de déterminer si le taux d’usure représente toujours un frein majeur en 2025.
L’évolution favorable des taux d’usure au deuxième trimestre 2025
Les dernières données publiées par la Banque de France révèlent une tendance encourageante pour les emprunteurs depuis le 1er juillet 2025. Cette évolution, qui fait suite à une période de baisse continue des taux d’usure, crée un contexte plus favorable aux projets immobiliers grâce à la baisse des taux des prêts immobiliers.
Des baisses significatives sur toutes les durées
Les nouveaux taux d’usure applicables depuis juillet 2025 affichent des reculs notables par rapport au trimestre précédent. En effet, le taux pour les prêts de plus de 20 ans passe à 5,08%. Cette catégorie concerne la majorité des emprunts immobiliers contractés par les ménages français.
La stabilisation des taux de marché ces derniers mois a entraîné un assouplissement généralisé, bénéficiant notamment aux prêts d’une durée de 10 à 20 ans. Cette amélioration se répercute mécaniquement sur les plafonds légaux, puisque le taux d’usure est calculé en ajoutant un tiers aux taux effectifs moyens pratiqués par les établissements de crédit.
L’impact positif pour les emprunteurs
Cette évolution peut être perçue comme une véritable opportunité pour les emprunteurs dont les dossiers étaient précédemment bloqués. En dépit du fait que l’amélioration puisse sembler modeste, ces quelques dixièmes de pourcentage peuvent faire la différence entre une acceptation et un refus de crédit.
Par ailleurs, cette tendance baissière redonne de la marge de manœuvre aux établissements bancaires pour proposer des offres plus compétitives. Les banques peuvent désormais accepter des dossiers qui dépassaient précédemment le seuil d’usure, particulièrement pour les profils présentant des spécificités en matière d’assurance emprunteur.
Le mécanisme du taux d’usure : comprendre son fonctionnement

Pour appréhender pleinement l’impact du taux d’usure, il convient de comprendre son mode de calcul et les éléments qu’il intègre. Cette compréhension s’avère essentielle pour identifier les leviers d’optimisation disponibles.
Définition et composantes du TAEG
Le taux d’usure correspond au Taux Annuel Effectif Global (TAEG) maximum que les établissements de crédit sont autorisés à pratiquer. Ce TAEG inclut l’ensemble des coûts liés au crédit immobilier : le taux d’intérêt nominal, l’assurance emprunteur obligatoire, les frais de dossier, les coûts de garantie, et tous les autres frais annexes.
Cette approche globale vise à protéger l’emprunteur contre des conditions de crédit abusives en prenant en compte la totalité du coût du financement. A titre d’exemple, un prêt affiché à 3,5% peut atteindre un TAEG de 4,2% une fois intégrés tous les frais et l’assurance.
Les différents seuils selon les caractéristiques du prêt
Le taux d’usure n’est pas unique mais varie selon plusieurs critères. Pour les crédits immobiliers, les seuils diffèrent selon la durée du prêt et le type de taux (fixe ou variable). Ainsi, au 1er juillet 2025, les seuils s’établissent à 5,08% pour les prêts de plus de 20 ans.
Cela étant dit, il existe également des taux spécifiques pour les prêts relais (6,39%) et les crédits à la consommation, ces derniers présentant des seuils beaucoup plus élevés pouvant atteindre 23,24% pour les montants inférieurs à 3 000 euros.
Les profils d’emprunteurs encore pénalisés
Malgré l’amélioration des conditions, certaines catégories d’emprunteurs restent particulièrement exposées au problème du dépassement du taux d’usure. Cette situation crée des inégalités d’accès au crédit qui méritent une attention particulière.
Les emprunteurs présentant des risques de santé
Les personnes présentant des antécédents médicaux ou exerçant des professions à risque subissent souvent des majorations d’assurance importantes. Ces surcoûts peuvent faire dépasser le TAEG au-delà du seuil d’usure, compromettant ainsi l’obtention du financement.
Figurez-vous que l’assurance emprunteur peut représenter jusqu’à 30% du coût total du crédit pour certains profils. Cette proportion considérable explique pourquoi de nombreux dossiers butent sur le taux d’usure, même avec des taux d’intérêt attractifs.
Néanmoins, des dispositifs comme la convention AERAS ou le droit à l’oubli permettent parfois de contourner ces difficultés pour certaines pathologies. Ces mécanismes offrent une seconde chance aux emprunteurs précédemment pénalisés par leur état de santé.
Les primo-accédants aux revenus modestes
Les jeunes emprunteurs disposant de revenus limités font également face à des difficultés spécifiques. Leur profil, souvent considéré comme plus risqué par les assureurs, génère des tarifications d’assurance plus élevées. De plus, leurs revenus modestes limitent leur capacité de négociation auprès des établissements bancaires.
Cette situation est particulièrement préoccupante car elle touche les primo-accédants, population prioritaire des politiques publiques de logement. En conséquence, certains jeunes ménages se trouvent exclus de l’accession à la propriété malgré des projets viables économiquement.
Les investisseurs et profils atypiques
Les investisseurs immobiliers et les emprunteurs présentant des situations professionnelles particulières (auto-entrepreneurs, professions libérales) peuvent également être impactés. Leurs dossiers, souvent plus complexes à analyser, peuvent justifier des conditions de financement moins favorables.
Il faut dire que ces profils nécessitent une approche personnalisée qui peut générer des surcoûts en termes de frais de dossier ou de garanties. Ces éléments additionnels contribuent à augmenter le TAEG et peuvent provoquer un dépassement du taux d’usure.
Stratégies pour contourner le taux d’usure

Face aux contraintes imposées par le taux d’usure, plusieurs stratégies efficaces permettent d’optimiser son dossier et de contourner cet obstacle. Ces approches nécessitent une préparation minutieuse mais peuvent débloquer des situations apparemment insolubles.
Optimisation de l’assurance emprunteur
La délégation d’assurance constitue le levier le plus efficace pour réduire le TAEG. Cette démarche consiste à souscrire une assurance externe plutôt que celle proposée par la banque prêteuse. Les économies réalisées peuvent atteindre 30% du coût total de l’assurance, soit parfois plusieurs dixièmes de pourcentage sur le TAEG.
En outre, la loi Lemoine permet désormais de changer d’assurance à tout moment sans frais ni justification. Cette flexibilité offre une opportunité permanente d’optimisation, même après la signature du prêt.
Pour maximiser l’efficacité de cette stratégie, il convient de comparer minutieusement les offres du marché. Les assureurs spécialisés proposent souvent des tarifications plus avantageuses que les contrats groupe des banques, particulièrement pour les profils jeunes et en bonne santé.
Négociation des frais annexes
La réduction des frais de dossier et autres coûts annexes peut également contribuer à maintenir le TAEG sous le seuil d’usure. Ces frais, bien que paraissant modestes, ont un impact direct sur le calcul du taux effectif global.
Il est possible de négocier l’exonération des frais de dossier ou leur réduction substantielle, particulièrement si vous apportez d’autres produits bancaires à l’établissement prêteur. Cette négociation s’avère souvent plus fructueuse en période de forte concurrence bancaire.
De même, le choix du type de garantie influence le coût global du crédit. Une caution mutuelle peut s’avérer moins onéreuse qu’une hypothèque traditionnelle, contribuant ainsi à l’optimisation du TAEG.
Adaptation de la durée et de la structure du prêt
L’allongement de la durée du prêt peut paradoxalement aider à respecter le taux d’usure, malgré l’augmentation du coût total du crédit. Cette stratégie permet de répartir les frais fixes sur une période plus longue, réduisant ainsi leur impact sur le TAEG.
A l’inverse, dans certains cas, le raccourcissement de la durée peut être bénéfique en accédant à un seuil d’usure plus favorable. Cette approche nécessite une analyse fine du profil de l’emprunteur et de sa capacité de remboursement.
La combinaison de plusieurs prêts (prêt principal, PTZ, prêt Action Logement) peut également optimiser les conditions globales de financement. Cette structuration permet parfois de contourner les difficultés liées au taux d’usure en répartissant le financement sur plusieurs véhicules.
Les perspectives d’évolution pour la fin 2025
L’analyse des tendances actuelles permet d’anticiper l’évolution probable des taux d’usure pour les prochains trimestres. Ces perspectives orientent les stratégies des emprunteurs et des professionnels du secteur.
Facteurs favorables à une poursuite de la détente
L’amélioration du contexte obligataire observée depuis le début 2025 pourrait se poursuivre, créant des conditions favorables à une nouvelle baisse des taux d’usure. L’OAT 10 ans, référence pour la fixation des taux immobiliers, a connu une détente significative qui devrait se répercuter sur les prochaines révisions trimestrielles.
En outre, la politique monétaire européenne pourrait contribuer à cette tendance favorable. Les signaux de la Banque Centrale Européenne laissent entrevoir une approche prudente qui devrait maintenir des conditions de financement accommodantes.
Par ailleurs, la concurrence bancaire reste intense, poussant les établissements à proposer des conditions toujours plus compétitives. Cette dynamique concurrentielle contribue naturellement à la modération des taux pratiqués et, par ricochet, à l’évolution favorable des seuils d’usure.
Risques de retournement à surveiller
Néanmoins, certains facteurs de risque pourraient inverser cette tendance positive. L’évolution de l’inflation européenne, les tensions géopolitiques, ou un changement d’orientation de la politique monétaire européenne constituent autant d’éléments susceptibles de provoquer une remontée des taux.
Il faut savoir que le taux d’usure suit mécaniquement l’évolution des taux de marché avec un décalage d’un trimestre. Toute dégradation du contexte obligataire se répercuterait donc rapidement sur les seuils légaux, rendant à nouveau difficile l’accès au crédit pour certains profils.
De ce fait, les emprunteurs dont les dossiers sont actuellement à la limite du seuil d’usure ont intérêt à agir rapidement pour bénéficier des conditions actuelles favorables.
L’évolution du taux d’usure en 2025 révèle une amélioration notable des conditions d’accès au crédit immobilier, avec des seuils qui reculent pour le troisième trimestre consécutif. Il faut dire que la baisse observée depuis le 1er juillet, particulièrement marquée pour les prêts de longue durée, redonne des marges de manœuvre aux établissements bancaires et aux emprunteurs. À savoir que le seuil de 5,08% pour les prêts de plus de 20 ans constitue une bouffée d’oxygène pour de nombreux projets immobiliers précédemment bloqués.
Néanmoins, certains profils restent pénalisés, notamment ceux présentant des risques de santé ou des situations professionnelles atypiques, pour lesquels l’assurance emprunteur peut faire dépasser le TAEG au-delà des seuils autorisés.
En dépit de ces améliorations, des stratégies d’optimisation demeurent indispensables : délégation d’assurance, négociation des frais annexes, adaptation de la durée du prêt constituent autant de leviers efficaces.
Ces techniques permettent souvent de transformer un refus initial en acceptation de financement. Il est à noter que les perspectives pour la fin 2025 restent globalement favorables, sous réserve de l’évolution du contexte économique et monétaire européen.
Pour les emprunteurs actuellement en difficulté, l’accompagnement par des professionnels spécialisés s’avère particulièrement précieux pour identifier les meilleures stratégies de contournement et optimiser leurs chances de succès.