Bourse direct : En 20 ans, le pouvoir d’achat immobilier des Français a augmenté de 31%

En 20 ans, le taux moyen du crédit immobilier est passé de 6,5% en 2000 à 1,13 % en janvier 2020 selon l’Observatoire du Crédit Logement. La capacité d’emprunt est ainsi passée de 215 000 euros à 312 000 euros en vingt ans soit un gain de pouvoir d’achat de 31%, révèle Credixia dans une étude. Face au risque de formation d’une bulle immobilière, le HCSF a recommandé aux banques de resserrer leurs conditions d’octroi de crédit immobilier. Selon Credixia, ces nouvelles conditions vont exclure environ 10% des emprunteurs actuels.

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Boursorama : En 20 ans, le pouvoir d’achat immobilier des Français a augmenté de 31% AOF

(AOF) – En 20 ans, le taux moyen du crédit immobilier est passé de 6,5% en 2000 à 1,13 % en janvier 2020selon l’Observatoire du Crédit Logement. La capacité d’emprunt est ainsi passée de 215 000 euros à 312 000euros en vingt ans soit un gain de pouvoir d’achat de 31%, révèle Credixia dans une étude. Face au risque de formation d’une bulle immobilière, le HCSF a recommandé aux banques de resserrer leurs conditions d’octroi de crédit immobilier. Selon Credixia, ces nouvelles conditions vont exclure environ 10% des emprunteurs actuels.

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Capital : En 20 ans, le pouvoir d’achat immobilier des Français a augmenté de 31%

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(AOF) – En 20 ans, le taux moyen du crédit immobilier est passé de 6,5% en 2000 à 1,13 % en janvier 2020selon l’Observatoire du Crédit Logement. La capacité d’emprunt est ainsi passée de 215 000 euros à 312 000euros en vingt ans soit un gain de pouvoir d’achat de 31%, révèle Credixia dans une étude. Face au risque de formation d’une bulle immobilière, le HCSF a recommandé aux banques de resserrer leurs conditions d’octroi de crédit immobilier. Selon Credixia, ces nouvelles conditions vont exclure environ 10% des emprunteurs actuels.

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En 20 ans, le pouvoir d’achat immobilier des Français a augmenté de 31%

Face à la baisse des taux des crédits immobiliers, il est intéressant d’analyser l’évolution du marché entre aujourd’hui et il y a 20 ans. Les ménages ont largement profité d’une baisse spectaculaire des taux. En 2020, les acquéreurs de l’Hexagone peuvent emprunter 31% de plus qu’en 2000. En 20 ans, la capacité d’emprunt d’un ménage français a augmenté de 97 000 euros. CREDIXIA revient sur les évènements qui ont marqué ces 20 dernières années.

La situation économique au début des années 2000

Au cours des années 90, les taux de crédit baissent fortement provoquant ainsi des conditions d’emprunt favorables dès le début des années 2000. Cette situation économique est une chance pour les emprunteurs souhaitant acquérir un bien immobilier. De plus, la demande immobilière reste soutenue par une politique d’inflation contrôlée valorisant encore plus les taux du moment. A cette période, la durée des emprunts commence à s’allonger ce qui permet d’atténuer les mensualités des souscripteurs. Avec une tendance des prix en faveur des propriétaires mais aussi profitable aux investisseurs, l’idée est de réaliser une plus-value sur son bien quelques années plus tard afin de couvrir l’ensemble des coûts liés à l’acquisition.

Dès les années 2000, les conditions d’emprunt sont très avantageuses avec une tendance des prix à la hausse. Le choix d’acheter plutôt que louer est la bonne solution pour les ménages solvables. Par la suite, et ce jusqu’en 2020, les taux n’ont cessé de diminuer provoquant une brusque remontée des prix de l’immobilier. Certaines villes comme Paris, ont vu le prix du m2 dans l’ancien accroitre de 248%, passant de 2 740€ au 1er trimestre 2000 à 9 890€ au 2ème trimestre 2019.

Du jamais vu en 20 ans !

En 20 ans, le taux moyen du crédit immobilier est passé de 6,5% en 2000 à 1,13 % en janvier 2020 selon l’Observatoire du Crédit Logement, soit une diminution de 5,37 points. La capacité d’emprunt est ainsi passée de 215 000 euros à 312 000 euros en vingt ans soit un gain de pouvoir d’achat de 31%. Tout au long des années 2000, les taux sont restés à un niveau extrêmement bas. Depuis, ils n’ont cessés de chuter passant même sous la barre des 1%.  Les durées des emprunts, quant à elles, n’ont fait que s’allonger, permettant ainsi aux emprunteurs, d’alléger leurs mensualités. Cette tendance a permis à de nombreux ménages avec des revenus modestes de devenir propriétaires. De fait, la demande immobilière a fortement augmenté provoquant l’accroissement des prix de l’immobilier.

Étude de cas : Que puis-je emprunter en 2020 vs 2000 ?

En 2000, un couple de trentenaire empruntant 215 000€ sur 15 ans avec un taux fixe (hors assurance) de 6% devait rembourser par mois pour cet emprunt une mensualité de 1814 € / mois.

Si le couple gardait le crédit pendant 15 ans, le coût des intérêts du crédit immobilier représentait 111 572 €.

Ce même couple en 2020, pour un emprunt de 215 000 € sur 15 ans, obtient un taux fixe à 0,55% (hors assurance). La mensualité passe à 1245 € / mois soit une économie de 569 € par mois.  Et, le coût des intérêts n’est plus que de 9041 € soit un gain sur le coût des intérêts de 102 531 €.

En 2020, le même couple, à mensualité et durée égales, obtient un prêt de 312 000 euros soit un gain de pouvoir d’achat de 31% en 20 ans. 

Première conséquence de la baisse des taux, les revenus nécessaires pour une même somme empruntée ont baissé de près de 32% en vingt ans. En 2000, il fallait 5442 euros nets par mois pour pouvoir emprunter 215 000 euros contre 3735 euros aujourd’hui.

Mécaniquement, le coût du crédit immobilier pour un prêt de 215 000 euros a considérablement chuté, il a été divisé par 12 en 20 ans, passant de 111 572 euros en 2000 à 9041 euros en 2020. Automatiquement, la mensualité du crédit recule. L’emprunteur réalise une économie de 569 euros par mois. En effet, la mensualité représente 1245 euros aujourd’hui contre 1814 euros / mois en 2000.

Selon l’Observatoire du Crédit Logement, les ménages les plus jeunes sont ceux qui empruntent sur les durées plus longues puisque 62.5% des moins de 35 ans recourent à des crédits d’une durée supérieure à 20 ans.

Si nous reprenons notre étude de cas, en 2020, notre couple peut donc emprunteur 315 000 € sur 15 ans (à mensualité égale par rapport à 2000) et s’il emprunte sur 25 ans, le montant du prêt s’élève à 465 000 € !

Néanmoins, depuis les nouvelles recommandations du HCSF en décembre dernier, les banques ont décidé de resserrer leurs conditions d’octroi de crédit immobilier dès 2020 notamment sur la durée maximum de crédit (ne pas dépasser 25 ans) et le taux d’endettement à 33% y compris dans le cadre de l’achat d’un investissement locatif.

Il faut retenir que près d’1 français sur 3 rembourse actuellement un crédit immobilier ce qui se traduit par un léger recul depuis 2018. Avec ces nouvelles conditions déjà mises en place par la majorité de nos banques partenaires, on estime qu’environ 10% des emprunteurs actuels seront exclus du système bancaire.

Que nous annonce l’année 2020 ?

Les taux historiquement bas, alimentés par les politiques monétaires accommodantes des banques centrales européennes, sont une véritable aubaine pour les emprunteurs. Grace à la faiblesse des taux actuels et de l’allongement de la durée de l’emprunt, la demande immobilière est au beau fixe et de nombreux ménages, même les moins aisés, font le choix de devenir propriétaires face à une offre de logement irrégulière. Si vous envisagez un projet immobilier ou de construction, le moment est venu de passer à l’action. En effet, l’évolution des taux de crédit immobilier actuel est favorable. Cette information reste aussi valable pour toute personne souhaitant renégocier, racheter ou regrouper ses crédits. Le marché actuel permet de réels gains et les banques détiennent encore un portefeuille clients important. De plus, la BCE a annoncé maintenir son taux directeur au plus bas jusqu’à la fin de l’année 2022, voire même au-delà, tout en gardant un rythme de l’inflation guère au-dessus de 1.3%. La reconduction du prêt à taux zéro (PTZ) en 2020 est une excellente nouvelle !  

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L’AGEFI Hebdo : Les courtiers perdent du crédit

Le monde des intermédiaires en opérations de banques est poussé vers une diversification et une concentration par des réseaux qui tentent de reprendre la main sur les prêts à l’habitat.

Les petits courtiers qui n’apportent pas suffisamment de volume subissent de plein fouet la nouvelle pression qui s’exerce sur les IOBSP. « Ce tri de la part des banques est aussi pour elles l’occasion de négocier nos tarifs,explique Estelle Laurent, responsable communication et partenariat chez Credixia (500 millions de production de crédit par an). Notre commission de l % est rognée et le montant global est désormais systématiquement à un maximum de 5.000 euros, contre 7.000 euros auparavant. » Les courtiers indépendants ou de petites agences,qui apportent moins de volume aux banques, révèlent que les négociations mènent souvent à des plafonds plus bas encore.

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AGEFI : Les courtiers perdent du crédit

Le monde des intermédiaires en opérations de banques est poussé vers une diversification et une concentration par des réseaux qui tentent de reprendre la main sur les prêts à l’habitat.

Tous les courtiers parlent d’un enterrement de première classe du taux de commission historique de 1 %. Le monde change. Si les intermédiaires en opérations de banques et services de paiement (IOBSP) sont aussi des partenaires, apportant des clients aux banques, construisant des dossiers clés en main avec des concessions négociées (domiciliation des salaires), certaines banques ont décidé de se passer de leurs services. Le Crédit Agricole Languedoc (CAL) a ainsi marqué la fin de l’année 2019 en cessant ses conventions – sortes de contrat cadres définissant les conditions de collaboration – avec les courtiers.Ces intermédiaires ont longtemps joué le rôle de contre-pouvoir sur les crédits immobiliers des Français, en négociant près d’un tiers de ces prêts en France (35 %, selon le sondage OpinionWay pour Vous Financier et même 61 % chez les 18-34 ans). Ils ont ainsi fait jouer la concurrence en période de taux bas. Les renégociations des prêts ont même privé les banques d’une source importante de revenus, en divisant les taux de crédits immobiliers contractés ces dernières années jusqu’à trois fois. Pire, pour les banques,les renégociations représentent un risque : en réduisant les marges des crédits immobiliers, qui restent durablement dans le bilan d’une banque, des établissements pourraient se retrouver face à un effet en ciseaux,avec des taux de prêt beaucoup plus faibles que leur coût de financement, si les banques centrales cessent leur politique accommodante. Les réseaux mutualistes, forts du maintien de leurs réseaux d’agences, tentent donc de garder la main sur la relation clientèle et de préserver des marges de plus en plus contraintes, en remettant en cause leurs conventions. « Nous sommes en négociation avec le Crédit Agricole et la Caisse d’Epargne, témoigne Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux (10 milliards de production de crédit par an). C’est à la fois normal et cyclique et nous sommes prêts à discuter dès lors que notre apport et notre travail sont reconnus. » Ce genre d’enseigne poids lourd, avec Cafpi, peut résister à la pression et contrôler les concessions, tandis que de plus en plus de Français recourent au courtage et que se dessinent de nouveaux partenariats avec des banques en ligne comme ING, Hello Bank ou Fortuneo.

A prendre ou à laisser

Les petits courtiers qui n’apportent pas suffisamment de volume subissent de plein fouet la nouvelle pression qui s’exerce sur les IOBSP. « Ce tri de la part des banques est aussi pour elles l’occasion de négocier nos tarifs, explique Estelle Laurent, responsable communication et partenariat chez Credixia (500 millions de production de crédit par an). Notre commission de 1 % est rognée et le montant global est désormais systématiquement à un maximum de 5.000 euros, contre 7.000 euros auparavant. » Les courtiers indépendants ou de petites agences, qui apportent moins de volume aux banques, révèlent que les négociations mènent souvent à des plafonds plus bas encore.Tous les courtiers parlent d’un enterrement de première classe du taux de commission historique de 1 %. « Concrètement, nos ‘partenaires’ nous disent que c’est à prendre ou à laisser , note Yann Nicodeme, fondateur de Switfi, un courtier digital à destination des clients des professionnels de l’immobilier. Certaines banques nous laissent à peine 15 jours pour signer une convention proposant un taux de 0,50 % seulement. » Certains intermédiaires en opération de banques refusent de signer dans de telles conditions.Les banques nationales, qui misent moins sur le maillage territorial, sont un peu moins agressives et demandent le plus souvent de baisser la commission à 0,8 % du montant emprunté. « Quand cela baisse de20 %, nous sommes presque contents », déplore Yann Nicodeme. Celui-ci souhaite bien entendu reconquérir les banques et pense que la qualité du travail des meilleurs courtiers, que cela soit en relation client ou dans la constitution du dossier, aura raison de ce durcissement. « Je ne souhaite pas jeter de l’huile sur le feu,mais les banques ont dépassé leur objectif de crédit et se disent qu’elles peuvent freiner, ce qui permet à la fois d’alléger leur bilan et d’augmenter leur marge en s’en prenant aux courtiers , explique l’un d’entre eux sous couvert d’anonymat. Mais à ce jeu, elles risquent d’avoir un retour de bâton avec les renégociations de crédits et d’assurances, ces dernières étant encore très lucratives pour les banques. »A ce jour, une sorte de trêve est observée en la matière. « Nous avons une déontologie qui consiste à défendre les intérêts de nos clients, ce qui implique aussi de maintenir une bonne relation avec nos partenaires bancaires , explique Philippe Taboret ( lire l’entretien ), président de l’Association professionnelle des intermédiaires en crédit (Apic) et directeur général adjoint de Cafpi (10 milliards de production de crédit immobilier par an). Concrètement, cela veut dire que nous ne menions pas d’action en renégociation d’assurance dans le cadre de la loi Bourquin. » Tout cela risque de changer pour les banques qui déconventionnent. « Si nous ne sommes plus partenaires, nous jouerons pleinement notre rôle de courtier en assurance », assume Philippe Taboret.

Gagner en efficacité

Plus globalement, cette diversification offre aussi un relais de croissance. Les grands courtiers n’ont d’ailleurs pas attendu que la situation se tende pour élargir leur activité. « Depuis 2012, nous œuvrons pour devenir le premier supermarché financier en ligne, avec des rachats dans divers secteurs de l’intermédiation en assurance et placements notamment », rappelle Maël Bernier de Meilleurtaux. Les acteurs moyens tentent aussi de compter dans le débat actuel, en prenant de l’ampleur. Par exemple, Artemis Courtage a acquis Ludax Courtage en 2017, puis Activa Courtage en 2019. Le groupe a aussi réalisé un partenariat avec Eloa, première plate-forme collaborative de distribution de crédits et d’assurances 100 % digitale pour développer l’acquisition de clients en ligne.Les petits, quant à eux, se regroupent aussi pour gagner en efficacité, tandis que leur business model estremis en cause. « Il y a eu de plus en plus d’obligations pour rentrer dans la profession et dans l’exercice du métier pour être référencé à l’Orias comme intermédiaire en opération bancaire avec des obligations d’information du client, de formation continue, de respect de la protection des données… , explique Eric Debese, fondateur du label Made in Courtage. Mais pour les indépendants ou les agences moyennes,composées de cinq à six collaborateurs avec 600.000 à 700.000 euros de chiffre d’affaires par an, qui doivent faire des concessions auprès des réseaux bancaires, cela complexifie beaucoup de choses. » Ainsi, les coûts et les obligations s’alourdissent, tandis que les bénéfices se réduisent. Les petits sont particulièrement touchés car leurs agences sont souvent moins structurées pour absorber cette charge et ils pèsent moins lourds dans les négociations avec les banques. « Avec le label, nous leur apportons notamment des solutions sur la conformité, sur la ‘digitalisation’ de la relation client, et misons sur la qualité de présentation des dossiers», poursuit-il. En bref, ils se veulent une alternative au phénomène de concentration et aux franchises. Credixia, de son côté, lance une franchise et y voit un moyen de tirer son épingle du jeu. Cet acteur créé en 1999, en même temps que Meilleurtaux, ne pèse encore que 500 millions de crédits. « Mais nous avons lancé notre première franchise cette année , annonce Estelle Laurent, de Credixia. Et nous pensons que de bons courtiers indépendants voudront nous rejoindre pour avoir notre certification et notre capacité de négociation avec les banques. »

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