Simulation de prêt : les erreurs qu’on voit tous les jours en 2025

les erreurs qu'on voit tous les jours en 2025

En 2025, la simulation de prêt immobilier est essentielle pour évaluer sa capacité d’emprunt et prévoir les mensualités. Il est important de noter que les taux d’intérêt peuvent varier, mais on observe des marges plus importantes sur les courtes durées. 

Par exemple, un taux de 3% sur 10 ans et de 3,15% sur 20 ans est plus réaliste, et même à moins de 3,30% sur 25 ans. Cela reste donc crucial de se baser sur des taux actuels et de considérer l’évolution des taux pour une estimation fiable !

Les erreurs de sous-estimation : charges et revenus mal évalués

L’une des erreurs les plus fréquemment observées en 2025 concerne la mauvaise évaluation des éléments financiers de base. A savoir que cette négligence peut avoir des conséquences dramatiques sur la viabilité d’un projet immobilier.

Minimiser ses charges mensuelles : un piège récurrent

Beaucoup d’emprunteurs ont tendance à minimiser leurs dépenses mensuelles pour afficher une meilleure capacité d’emprunt. En omettant certains crédits en cours, abonnements ou dépenses régulières, ils risquent de se retrouver avec des mensualités difficiles à assumer au quotidien. Il est essentiel de prendre en compte l’ensemble de vos charges pour obtenir une simulation réaliste.

Notez que les paiements en plusieurs fois comptent dans la balance comme un crédit ordinaire. Même si les sommes ne sont pas aussi élevées qu’un crédit à la consommation, vous devez vous engager à les rembourser pendant une période donnée. De plus, il faut intégrer les factures récurrentes, les abonnements, les pensions alimentaires et tous les prélèvements automatiques qui grèvent votre budget mensuel.

Le fait est que la simulation doit respecter le taux d’endettement généralement accepté par les banques, qui se situe à environ 35% des revenus mensuels en 2025. Dépasser ce seuil peut vous faire croire que le projet est finançable, alors qu’il risque d’être refusé en pratique.

Il est crucial d’intégrer l’ensemble de vos charges pour une simulation réaliste. Cela inclut les paiements en plusieurs fois, qui, bien que moins élevés qu’un crédit à la consommation, constituent des engagements de remboursement. 

N’oubliez pas les factures récurrentes, les abonnements, et tous les prélèvements automatiques. Les crédits à la consommation pour un véhicule ou d’autres achats sont des charges à part entière, tout comme les prêts existants (réserve d’argent, prêt immobilier antérieur). 

Concernant la pension alimentaire, il est important de savoir que certaines banques peuvent la considérer comme une déduction des revenus plutôt que comme une charge, ce qui peut être avantageux pour votre capacité d’emprunt.

Surestimer ses revenus : une erreur aux conséquences lourdes

Parallèlement, certains emprunteurs intègrent des sources de revenus incertaines ou irrégulières dans leur simulation. N’intégrez pas des primes exceptionnelles, des revenus locatifs non encore perçus ou des augmentations hypothétiques. Cette prudence vous évitera les mauvaises surprises lors de l’instruction réelle de votre dossier par la banque.

Il est à noter que les établissements bancaires analysent minutieusement les revenus sur plusieurs mois et privilégient les revenus stables et récurrents. Une surestimation de vos ressources peut conduire à un refus de financement ou à des conditions dégradées.

Les établissements bancaires privilégient les revenus stables et récurrents, en analysant vos ressources sur plusieurs mois. Intégrer des primes exceptionnelles, des revenus locatifs non perçus ou des augmentations hypothétiques peut mener à un refus de financement. 

Sachez que les revenus variables (primes, bonus) peuvent être pris en compte si leur récurrence est avérée sur les trois dernières années (en moyenne). L’épargne retraite, bien que n’étant pas un revenu en soi, est un placement qui, s’il est récurrent, peut constituer un apport personnel. 

En revanche, les aides comme la CAF ou les allocations de France Travail ne sont généralement pas prises en compte par les banques comme revenus complémentaires, car elles ne sont pas saisissables.

L'oubli des coûts cachés et des frais annexes

L’oubli des coûts cachés et des frais annexes

En 2025, l’une des erreurs les plus coûteuses observée quotidiennement consiste à négliger l’impact des frais annexes et de l’assurance emprunteur dans les simulations de prêt immobilier.

Les frais de notaire et frais annexes systématiquement oubliés

Lors d’une simulation, il est important d’inclure les frais de notaire, les frais de dossier, l’assurance emprunteur ou encore les éventuels travaux à prévoir. Ces coûts représentent plusieurs milliers d’euros et peuvent fausser votre budget si vous ne les anticipez pas. En les intégrant dès la simulation, vous aurez une vision plus complète de l’investissement nécessaire.

Ces frais annexes peuvent représenter entre 7% et 10% du prix d’achat pour un bien ancien, et entre 2% et 3% pour un bien neuf. Négliger ces montants peut conduire à un sous-financement du projet et compromettre sa réalisation.

Cela étant dit, il faut également prévoir les frais de garantie (hypothèque ou caution), les frais d’expertise immobilière et potentiellement les frais de courtage si vous faites appel à un intermédiaire.

L’assurance emprunteur : un coût sous-estimé

L’assurance emprunteur représente une part significative du coût total d’un crédit immobilier, pouvant atteindre jusqu’à un tiers du coût global pour certains profils. Pourtant, de nombreux emprunteurs ont tendance à la négliger lors de leurs premières estimations, se concentrant principalement sur le taux d’intérêt nominal.

En 2025, les taux d’assurance moyens oscillent entre 0,10% et 0,60% du capital emprunté selon les profils. À titre d’exemple, un prêt à 3,70% avec une assurance à 0,40% peut s’avérer plus coûteux qu’un prêt à 3,85% avec une assurance à 0,20%, malgré un taux nominal plus attractif en apparence.

Par ailleurs, il est important de noter que depuis la loi Lemoine, tous les emprunteurs peuvent résilier leur assurance de prêt à tout moment et sans frais. Cette flexibilité doit être intégrée dans votre réflexion sur le coût global du crédit.

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Les erreurs techniques et de paramétrage

Au-delà des aspects financiers, de nombreuses erreurs techniques sont observées quotidiennement dans les simulations de prêt en 2025, compromettant la fiabilité des résultats obtenus.

Utiliser des taux d’intérêt irréalistes

La volatilité des taux hypothécaires est un facteur majeur influençant le marché immobilier en 2025, impactant directement votre capacité d’emprunt. En plus de l’outil de cotation (comme l’OAT 10 ans), il est essentiel de comprendre que chaque banque applique une marge pour couvrir ses risques. 

Cette marge peut varier significativement d’un établissement à l’autre. Une banque peut se montrer plus flexible et proposer des taux plus avantageux pour des dossiers solides. Exemple : si vous disposez d’un apport conséquent, d’une stabilité professionnelle avérée avec des revenus réguliers, et d’un reste à vivre confortable après l’opération.

Ne pas simuler différentes durées d’emprunt

La durée de votre prêt a un impact significatif sur le montant de vos mensualités et le coût total du crédit. Une durée plus longue réduit la mensualité mais augmente le coût total du crédit, tandis qu’une durée plus courte a l’effet inverse. Il est donc recommandé de simuler plusieurs durées pour trouver le bon équilibre entre confort mensuel et coût global.

En outre, beaucoup d’emprunteurs oublient de prendre en compte l’évolution de leur situation personnelle. Un prêt immobilier s’étale sur plusieurs années, et il convient de simuler en tenant compte de vos projets futurs : naissance d’un enfant, changement de carrière, départ à la retraite. Ces évolutions peuvent affecter votre capacité de remboursement.

  • utiliser des informations imprécises ou approximatives dans les formulaires de simulation ;

  • se fier aveuglément aux résultats d’un seul simulateur sans vérification ;

  • négliger l’impact du TAEG (Taux Annuel Effectif Global) qui reflète le coût total du crédit ;

  • omettre de vérifier son score de crédit avant la simulation.

Ces négligences techniques peuvent conduire à des estimations erronées et compromettre la réussite du projet immobilier.

Les pièges des outils numériques et de la confiance aveugle

En 2025, l’essor des simulateurs en ligne a facilité l’accès aux estimations de prêt, mais a également multiplié les erreurs dues à une confiance excessive dans ces outils automatisés.

Les limites des simulateurs en ligne

Les simulateurs de prêt immobilier disponibles sur internet offrent une première approche pratique, mais présentent des limites significatives. La plupart utilisent des taux moyens qui peuvent différer considérablement des conditions réelles proposées par les banques. De plus, ces outils ne prennent généralement pas en compte l’ensemble des critères spécifiques : historique bancaire, stabilité des revenus, secteur d’activité.

Il faut savoir que beaucoup de paramètres, comme les prêts aidés envisageables, ne sont pas pris en compte dans ces simulations automatiques. Le nouveau Prêt à Taux Zéro (PTZ) devient plus accessible à partir du 1er avril 2025, sans distinction de zonage, mais cette évolution n’est pas toujours intégrée dans les simulateurs standards.

L’importance de l’accompagnement professionnel

Les simulations préliminaires ne sont pas toujours fiables et n’ont aucune valeur juridique. La banque n’étudie vraiment votre dossier qu’une fois le compromis de vente signé. C’est pourquoi faire appel à un courtier en crédit immobilier peut être une excellente solution pour éviter les pièges. Un courtier possède une expertise approfondie du marché et peut vous accompagner efficacement.

Néanmoins, même avec l’aide d’un professionnel, certaines erreurs persistent. C’est une erreur assez commune de mettre des informations au hasard lors des premières simulations. Pourtant, quelques détails peuvent tout changer dans votre simulation. Il est essentiel de renseigner des informations exactes, en ayant vérifié le tout avant de vous lancer.

En 2025, malgré que les outils numériques et l’information se soient améliorés, les erreurs fréquentes dans la simulation de prêt immobilier peuvent impacter sérieusement les projets d’acquisition. Ces erreurs, qu’il s’agisse de sous-estimation des charges, d’omission des frais annexes, de taux irréalistes ou d’une confiance excessive dans les simulateurs automatiques, peuvent entraîner d’importantes déconvenues. 

Pour les éviter, une approche rigoureuse et précise est essentielle, intégrant tous les aspects financiers pertinents et des données à jour. Malgré la facilité d’accès aux outils de simulation, l’aide d’un professionnel demeure souvent nécessaire pour affiner les calculs et optimiser le financement

L’objectif est d’acquérir une vision réaliste de votre capacité d’emprunt pour aborder votre projet immobilier avec sérénité et maximiser vos chances de succès lors des négociations bancaires.