
AGEFI : Assurance de prêt, les emprunteurs ont le choix

« Pour une mensualité de 1 000 euros, grâce aux taux actuels extrêmement bas, on peut aujourd’hui emprunter 198.600 euros sur vingt ans, contre 166 000 en septembre 2011 », écrit le courtier. En Ile-de-France, cela équivaut à un gain de 6 mètres carrés supplémentaires de surface pour un prix médian qui représente 5220 € le mètre carré en octobre.
Credixia note que depuis 2011, les taux n’ont pas cessé de baisser. « Par exemple, pour un prêt sur 20 ans on constate une chute de – 1,99 points en 4 ans (sept. 2011 par rapport à sept. 2014). »
Alors qu’ils ont entamé une remontée au début de l’été, les taux d’intérêts sont finalement restés contenus sous l’effet de la rechute de l’OAT. Ce qui a permis aux principaux instituts bancaires de baisser le niveau des taux pratiqués.
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Cette nouvelle disposition s’inscrit dans le cadre de la Loi Hamon qui autorise l’emprunteur à résilier son assurance de prêt au profit d’un contrat plus compétitif, au cours de la première année, à condition que le nouveau contrat présente des garanties similaires à celui de la banque.
Jusqu’alors, la loi ne précisait pas quelles étaient ces garanties, ce qui freinait l’emprunteur à rechercher une autre assurance ou permettait au prêteur de refuser aisément un contrat délégué au motif de « non équivalence des garanties ».
Pour remédier à ces difficultés, le Comité Consultatif du Secteur Financier (CCSF) a défini une liste des garanties minimales exigibles par les banques en cas de demande d’assurance individuelle. Dans cette liste, le CCSF exige que les banques choisissent 11 critères parmi les 18 définis pour établir l’équivalence de garanties. Les banques sont tenues de communiquer à leurs clients une Fiche Standardisée d’Information précisant les critères choisis et le cout de l’assurance et d’utiliser uniquement ces critères pour motiver leur refus de délégation d’assurance pour non équivalence.
Pour répondre à cette exigence d’équivalence des garanties, CREDIXIA propose un contrat répondant à l’ensemble des critères requis ; c’est-à-dire qu’il regroupe les 18 critères définis par le CCSF. Grâce à ce contrat, il n’y a plus aucune raison qu’une banque refuse la mise en place d’une délégation d’assurance.
Pour mesurer les économies qu’il est possible de réaliser lors d’un rachat d’assurance, voici un exemple concret d’un jeune couple qui a souscrit un prêt de 220 000€ sur 20 ans en 10/14:
Si les taux ne baissent plus et ont même entamé un rebond cet été, c’est aussi une bonne nouvelle. Au moins d’un point de vue macro-économique. En effet la fin de la baisse des taux marque le retour de la croissance et d’une reprise économique. Même si cette dernière est encore peu perceptible en France. Le deuxième facteur de hausse est plus saisonnier.
De nombreuses transactions sont réalisées l’été durant les vacances, pour des raisons d’organisation avec les établissements scolaires. Ce qui a poussé un peu les grilles tarifaires à la hausse. Autre explication, les taux des Obligations assimilables du Trésor à 10 ans, qui conditionnent pour partie le niveau des taux d’intérêt des crédits immobiliers, ont entamé une remontée depuis plusieurs mois. Après avoir connu une longue glissade, ils ont commencé à grimper à partir du mois d’avril.
« Alors que le taux de l’OAT à 10 ans a augmenté de plus de 85 points de base entre la miavril et la mi-juillet, les taux des crédits immobiliers n’ont crû que de 16 points depuis juin », modère toutefois Crédit Logement. L’OAT est aujourd’hui à 0,95 % alors qu’elle était à 1,05 % fin juillet. Enfin, comme le souligne fort justement Estelle Laurent, « les banques croulent sous les demandes de renégociations de prêts et pour ralentir ce flux important certaines ont été tentées d’augmenter leurs taux ».
Si vous avez un projet d’acquisition, il ne faut pas perdre de vue que les taux pratiqués en cette fin d’année, malgré les petites hausses intervenues cet été, sont encore et toujours très intéressants. Comme le fait remarquer Estelle Laurent, responsable de la communication chez Crédixia, « en mars dernier nous proposions un taux fixe de 2 % sur 20 ans. En avril on est passé à 1,80 % sur 20 ans, en mai à 1,74 %. A partir de juin les taux sont remontés pour passer à 1,80 % en juin et 2,15 % en juillet ».
Pour rappel, en septembre 2014, les taux moyens étaient plus élevés : 2,85 % sur 20 ans. Mais d’après Estelle Laurent ils devraient rester attractifs encore pendant quelques mois : « tout laisse à penser que l’on s’oriente à partir de maintenant vers une stabilité des taux jusqu’à la fin de l’année, sauf événement exceptionnel. Et compte tenu de la politique accommodante menée actuellement par la BCE qui a maintenu son taux directeur à 0,05 %, nous n’envisageons pas de hausse significative ».
S’assurer moins cher. Reste que si les taux augmentent un peu, l’emprunteur a quelques atouts dans son jeu à faire valoir lors de la souscription de son prêt. Tout d’abord il ne faut pas focaliser sur le taux brut, mais plutôt sur le Taux effectif global qui intègre tous les frais (frais de dossier, taux d’intérêt et assurance décès-invalidité). Si vous êtes jeune et en bonne santé il ne faut pas hésiter à faire ce que l’on appelle une délégation d’assurance. Vous sortirez alors du contrat groupe de la banque prêteuse qui est très généraliste et vous souscrirez un contrat moins cher. Cette délégation d’assurance compensera très largement les augmentations enregistrées puisque le coût de l’assurance est divisé par deux en moyenne. Il faut seulement que la couverture du contrat soit au moins équivalente au contrat groupe de la banque.
Si vous êtes primo-accédant, sachez que vous conserverez en moyenne votre première acquisition sept ans. Vous revendrez alors pour plus grand. Les conditions d’emprunt étant toujours particulièrement attractives, il serait dommage de les perdre dans quelques années. Vous pourrez les conserver en faisant un transfert de prêt. Cette modalité devra être spécifiée dès le départ. « Une grande majorité des banques proposent désormais cette possibilité », précise Estelle Laurent. Et d’ajouter : « les crédits mixtes à taux fixe et révisable sont réapparus ». Autre possibilité pour compenser la hausse des taux : l’allongement de la durée de remboursement.
Elle permettra d’amortir l’augmentation des taux. D’après Crédit Logement, en août, la durée des prêts s’est établie à 243 mois pour l’accession dans le neuf. « Sur un marché en expansion, l’allongement des durées constaté en août compense largement la hausse des taux de crédits observée depuis juin dernier », note Crédit Logement. La part des prêts supérieurs à 25 ans était de 18 % au premier trimestre de l’année. Elle frôle désormais les 21 %. « Les niveaux actuels des conditions de crédit permettent donc à de nombreux ménages d’entrer sur le marché de l’accession, sur des durées longues, sans que cela ne les pénalise », selon Crédit Logement.