Comment puis-je éviter les pièges courants lors d’une demande de prêt immobilier ?

Devenir propriétaire, vous pouvez passer du rêve à la réalité ! Cela est tout à fait possible mais il faut penser à tout et bien en amont pour se lancer dans l’aventure. L’achat immobilier est un acte engageant, nous vous donnons quelques conseils pour éviter les pièges.

Bien choisir son bien

  1. La localisation

Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation même s’il faut savoir réagir vite pour ne pas laisser passer le bien tant convoité dans un secteur fortement concurrentiel. Toutefois, pour certaines étapes, il est essentiel de prendre son temps afin d’être sûr que ce bien corresponde à vos attentes et qu’il s’agisse d’un bon investissement. Premièrement, il faut s’intéresser à la copropriété et aux travaux à venir (ascenseur, ravalement, etc. …). Ensuite, il faut vous renseigner au cadastre pour la localisation du bien et l’évolution du quartier. Enfin, il faut visiter les villes où vous auriez le souhait d’acheter : les écoles, les commerces, les transports … Bien penser que l’endroit où vous achetez sera l’endroit où votre famille va vivre.

  1. Vérifiez si le prix du bien est en accord avec le marché

Avant d’acheter, il est indispensable de s’assurer que le bien est au juste prix car le marché de l’immobilier est en constante évolution. Pour ce faire, renseignez-vous sur le prix des logements qui ont été vendus dernièrement dans votre secteur de recherche tout en prenant en compte les caractéristiques qui peuvent différer comme :

  • La superficie
  • Les dépendances (caves, garages, parkings)
  • L’âge et l’état du bien

Si vous achetez dans le neuf (appartement ou maison), regardez les programmes en cours.

Idem, si vous envisagez de faire des travaux, demandez à des devis plusieurs artisans pour comparer les couts et valider l’enveloppe finale du financement.

Si vous êtes secundo accédant, et que vous avez votre propre bien à vendre. Faites-le estimer au plus juste surtout si vous avez besoin de trésorerie (prêt relais) entre la vente et l’achat. Cela vous évitera les mauvaises surprises et quelques déconvenues lors de la revente du bien. Faites appel à des professionnels immobiliers qui feront une véritable étude de marché.

Dernier point, faites toujours une proposition à prix moindre à la première visite. Les biens sont souvent surestimés par rapport au prix du marché. Et, pour que cette proposition soit acceptée, demandez à votre courtier de vous calculer votre capacité d’emprunt. Avec un bel apport et un endettement correct vous aurez toutes les chances d’obtenir une baisse de prix. D’ailleurs, rien ne vous empêche de faire une contre visite avant de signer un compromis !

Une fois le bien trouvé dans le lieu de votre choix, filez chez votre courtier ! Attention, même si vous avez bien respecté les consignes pour trouver votre nid douillet, ne commettez pas d’impatience.

Concurrence bancaire

Chaque banque à son process, sa grille de taux et ses exigences. Durant les 5 dernières années, les taux étaient extrêmement bas et les banques avaient peu de marge mais aujourd’hui, la tendance s’est inversée et les banques reprennent le pouvoir.

Les banques définissent leurs taux en fonction de deux critères :

  • La volonté de capter des prospects : certains établissements bancaires mettent en avant des taux attractifs dans le but de capter un volume important de nouveaux clients.
  • La politique de risque : selon leur politique, les banques proposent des conditions d’offres de prêt bien différentes, notamment sur la durée du prêt ou encore sur le montant de l’apport.

D’un établissement à l’autre, vous n’êtes pas à l’abri d’obtenir un refus de prêt ou des conditions moins avantageuses. Conclusion, il ne faut pas avoir peur de négocier.

  1. Prêts réglementés :

De nombreuses aides sont disponibles et peuvent vous permettre de contribuer au financement de votre bien immobilier. Prenez le temps de vous renseigner sur les aides accordées comme :

  • Le prêt à Taux Zéro (achat dans le neuf)
  • Le prêt Accession Sociale (PAS)
  • Le prêt Épargne Logement (achat résidence principale neuf ou ancien)
  • Le prêt employeur à voir avec votre RH
  • Le prêt Action Logement (dans le neuf)

Ces prêts réglementés peuvent vous apporter un coup de pouce pour concrétiser votre projet.

  1. Soyez attentifs à la durée du prêt :

Un crédit immobilier vous engage généralement sur de longues années. Lors de sa souscription, vous devrez définir avec votre banquier les modalités de remboursement du capital emprunté. Tous les mois, vous devrez vous acquitté d’une échéance qui comprend la part du capital à rembourser, la part des intérêts et la part de l’assurance emprunteur. Bien évidemment, plus la durée du prêt est longue et plus le coût total du crédit grimpe.

  1. Les options du prêt

La plupart des banques proposent gratuitement la modulation ou le report d’échéances. Cette option s’avère utile si vous avez besoin de suspendre une ou plusieurs mensualités de crédits. En revanche, sachez que cela rallongera automatiquement la durée du prêt et son coût. Dans le cas contraire, ces options vous offrent la possibilité de rembourser plus rapidement votre crédit et ainsi de réduire son coût.

La banque vous demandera en cas de remboursement partiel ou total des pénalités de remboursement anticipé qui s’élèvent, sans négociation, à 3% du capital restant sans pouvoir excéder un semestre d’intérêts. Vous avez tout intérêt à négocier une exonération de ces pénalités avant la signature de votre offre de prêt. Les banques y consentent assez facilement.

  1. La garantie sur le prêt immobilier

La banque exigera un cautionnement au cas où vous seriez en difficulté de rembourser. Il s’agit d’un contrat par lequel une personne, appelée caution, s’engage à rembourser votre dette à votre place lorsque vous n’êtes pas en mesure de la payer. Désormais, près de 60% des prêts sont adossés à une caution bancaire, quand l’hypothèque, plus contraignante pour les banques, perd sans cesse du terrain. De rares établissements appliquent une surcote de 0,20 à 0,40 % au taux du crédit en cas de mise en place d’une hypothèque.

Certaines catégories professionnelles, notamment les fonctionnaires, bénéficient de solutions privilégiées et peuvent accéder à des organismes de caution qui leur sont dédiés (Casden, GMPA) et moins onéreuses. Toutefois, la caution reste la solution de garantie de prêt qui coute le moins cher.

  1. L’assurance de prêt

L’assurance emprunteur n’est pas obligatoire mais toutes les banques l’imposent. En effet, l’établissement prêteur doit notamment se prémunir des risques liés à l’incapacité de travail, à l’invalidité ou au décès de l’emprunteur assuré. L’assurance de votre crédit immobilier représente le deuxième poste de dépense après les intérêts du crédit, et peut peser jusqu’à plus du tiers du coût de votre crédit. Le choix de votre assurance emprunteur apparaît donc comme essentiel.

Sachez qu’aujourd’hui, avec les lois en vigueur, que vous n’êtes plus obligé de prendre l’assurance proposée par l’établissement prêteur. Vous pouvez faire le choix de la délégation d’assurance vous permettant de sélectionner un autre contrat que l’assurance de groupe proposée par votre banque.

Ne lâchez rien sur l’assurance emprunteur ! Et, si la banque impose la sienne en échange d’un taux de prêt moindre, obéissez-lui et vous ferez jouer la Loi Bourquin dès que votre prêt sera décaissé.

  1. Frais de dossier

Si vous êtes un client de la banque, demandez un geste commercial au nom de votre fidélité. Si vous êtes un nouveau client, proposez de domicilier vos revenus ou de prendre d’autres produits en échange d’une remise sur les frais de dossier.

  1. Les produits annexes

Même si vous devez « jouer le jeu » avec la banque qui finance votre achat en domiciliant vos salaires, en souscrivant à l’équipement de base et la mobilité pour faire migrer vos virements et prélèvements directement dans leurs livres, n’acceptez pas tous les produits du présentoir.

La banque insistera pour vous vendre son assurance habitation, son assurance automobile, une alarme… capter tous vos capitaux et même ouvrir des comptes à vos enfants. N’exagérons pas ! Chaque chose en son temps, finalisez d’abord le prêt immobilier et dites au conseiller de fixer un nouveau rendez-pour aborder le sujet de l’épargne et de la prévoyance. Rendez-vous auxquel vous répondrez favorablement une fois que vous serez un heureux propriétaire ! Stressé par cette opération immobilière vous serez plus à l’écoute ensuite. Evidemment ne fermez aucune porte car ce banquier sera peut-être votre interlocuteur privilégié pour quelques années.

Pensez comme pour trouver votre bien à vous tourner vers votre courtier qui saura vous trouver le financement idéal en faisant jouer ses connaissances et relations pour vous obtenir les meilleures conditions. Ce seront les derniers frais à prévoir, lisez bien le mandat, et foncez vers votre expert en crédit et assurance.

Comment obtenir un prêt immobilier : Un guide étape par étape

L‘achat d’une maison est l’un des rêves les plus courants et les plus significatifs dans la vie de nombreuses personnes. Cependant, pour la plupart d’entre nous, ce rêve ne peut devenir réalité qu’avec l’aide d’un prêt immobilier. Le processus peut sembler complexe, mais avec une préparation adéquate et une compréhension approfondie des étapes nécessaires, vous pouvez trouver le meilleur plan de financement pour votre projet immobilier

Dans ce guide étape par étape, nous vous dévoilerons les éléments essentiels pour obtenir un prêt immobilier avec succès. De l’évaluation de votre situation financière à la signature du contrat de prêt, nous vous guiderons à travers chaque étape cruciale du processus, vous aidant ainsi à naviguer dans le monde de l’immobilier avec confiance et clarté.

Évaluation de votre situation financière

L’évaluation de votre situation financière est en effet la première étape essentielle lorsque vous envisagez de demander un prêt immobilier. Cette étape vous permet de comprendre votre position financière actuelle et de déterminer si vous êtes prêt à entreprendre le processus de demande de prêt. Voici comment vous pouvez procéder :

Évaluation de votre capacité financière : Calculez votre revenu mensuel net en tenant compte de toutes vos sources de revenus, y compris le salaire, les revenus supplémentaires et les allocations. En parallèle, établissez une liste détaillée de toutes vos dépenses mensuelles, y compris les factures, les dépenses courantes et les paiements de dettes. Prenez également en compte vos engagements financiers existants, tels que les prêts étudiants, les prêts auto ou d’autres dettes. Cela vous permettra d’obtenir une image claire de votre capacité à rembourser un prêt hypothécaire tout en maintenant un équilibre financier sain.

Utilisation d’un simulateur en ligne : Pour obtenir une estimation précise de vos mensualités potentielles pour un prêt hypothécaire, vous pouvez utiliser nos simulateurs en ligne. Ces outils vous permettent de saisir les montants, les taux d’intérêt et les durées de prêt estimés pour calculer les paiements mensuels. Cela vous aidera à planifier votre budget et à comprendre les coûts associés à un prêt hypothécaire.

Comparez les prêteurs

Faites des recherches pour trouver le meilleur prêteur. Comparez les taux d’intérêt, les frais de clôture, les conditions de remboursement et les options de prêt proposées par différentes institutions financières. Les banques traditionnelles, les coopératives de crédit et les prêteurs en ligne sont autant d’options à explorer.

Besoin d’aide ? Doté d’une réelle connaissance du marché de l’immobilier et travaillant en partenariat avec des réseaux de renommée, notre courtier en crédit immobilier se tient à votre disposition pour vous guider dans le choix du prêteur qui correspond le mieux à votre situation et vous aider à obtenir les conditions les plus avantageuses pour votre crédit immobilier. N’hésitez pas à nous contacter pour bénéficier de conseils personnalisés et de leur expertise.

Demande de prêt

L’étape de la demande de prêt est cruciale dans le processus d’acquisition immobilière. Une fois que vous avez choisi un prêteur en fonction de vos besoins et de vos préférences, il est temps de rassembler les documentsnécessaires et de soumettre votre demande de prêt.

Cette étape demande une préparation minutieuse, car les prêteurs examineront attentivement votre situation financière pour évaluer votre admissibilité au prêt. Vous devrez fournir des preuves de vos revenus, des relevés bancaires récents, des déclarations de revenus, et potentiellement d’autres informations sur la propriété que vous envisagez d’acheter.

Soyez prêt à répondre à des questions détaillées sur votre situation financière et à maintenir une communication ouverte avec le prêteur tout au long du processus. Une fois votre demande soumise et évaluée, vous serez sur la voie du pré-accord de la pré-approbation, rapprochant ainsi votre rêve de devenir propriétaire d’une réalité.

Attendez l’approbation et finalisez le prêt

La dernière étape est d’attendre l’approbation du prêt et de finaliser la transaction. Cela comprend :

Évaluation de l’admissibilité : Le prêteur évaluera votre demande de prêt, vérifiera votre crédit et évaluera la propriété que vous envisagez d’acheter.

Obtention de l’approbation : Si votre demande est approuvée, le prêteur vous fournira une lettre d’accord approbation. Cette lettre contient des informations essentielles, notamment le montant du prêt, le taux d’intérêt, les modalités de remboursement et d’autres conditions spécifiques.

Clôture de la transaction : Vous signerez l’offre de prêt e contrat de prêt et tous les documents attachés notamment l’assurance de prêt. Assurez-vous de lire attentivement tous les termes et conditions avant de signer.

Besoin d’aide pour votre prêt immobilier ?

Obtenir un prêt immobilier peut sembler complexe, mais en suivant ces étapes, vous pouvez simplifier le processus et augmenter vos chances de réussite. Si vous souhaitez un accompagnement personnalisé tout au long de ce processus, faites appel à un courtier en crédit immobilier.

Depuis l’étude de votre dossier, la définition de vos besoins financiers, ainsi que la négociation avec les banques, notre courtier en crédit vous accompagne pour vous aider à trouver l’offre de prêt la mieux adaptée à votre situation.

Si vous avez des questions ou des préoccupations, n’hésitez pas à nous contacter pour obtenir des conseils personnalisés en fonction de votre situation unique.

Comment puis-je améliorer la qualité de mon dossier pour obtenir un meilleur prêt ?

Vous pensez signer très vite un compromis et vous rêvez de votre nouveau chez vous !

Avant de penser aux rideaux et autres décorations, pensez à votre dossier de financement. Cela se prépare et, pour obtenir les meilleures conditions nous vous livrons le code de bonne conduite « du client souhaitant obtenir un prêt immobilier ».

  1. Votre stabilité professionnelle

Lors d’une demande de crédit immobilier, vous devez justifier impérativement d’une stabilité professionnelle :

  • CDI avec période d’essai terminée
  • CDD renouvelés si vous êtes dans la fonction publiques
  • 3 bilans ou liasses fiscales si vous êtes un professionnel

Les banques se baseront sur vos rémunérations pour le calcul de votre endettement qui ne doit pas être supérieur à 33% de revenus, évidemment avec le respect d’un reste à vivre confortable par personne pour le foyer.

  1. Votre apport personnel

Les banques ne prêtent pas sans que vous apportiez à minima les frais annexes au montant de l’acquisition hors travaux. Comptez au minimum 10% pour régler ces frais (notaire, garantie, frais de dossiers).

Plus vous avez d’épargne et de placements, meilleures seront les conditions. Alors faites des versements réguliers sur vos comptes d’épargne.

Parlez de votre projet à vos proches. Vos parents ou grands-parents pourront peut-être vous donner quelques milliers d’euros afin de vous aider à concrétiser votre projet.

Pensez à jeter un œil sur votre épargne salariale.

  1. Votre gestion de compte

Rien de pire pour une banque de voir des rejets de prélèvements, des commissions pour mauvaise gestion, des découverts sur les 3 derniers mois ou des multitudes de prêts appelés « revolving » ou réserves d’agent. Soldez vos prêts en cours et surtout ne renouvelez pas en continue les achats en 4 ou 10 fois sans frais.

  1. Votre âge et votre santé

Un prêt immobilier doit être assuré. Si vous avez un problème de santé, demandez à votre courtier une étude médicale avant de vous lancer dans le projet. Il sera compliqué d’obtenir un accord de prêt s’il y a un refus d’assurance ou une grosse surprime qui plombera votre taux d’endettement.

L’âge du capitaine est déterminant ! Les banques prêteront sur une durée raisonnable. Par exemple, vous avez 55 ans et vous souhaitez un prêt sur 25 ans.  La banque pour calculer son risque demandera une estimation de votre retraite qui sera moindre évidemment et la banque sera peut-être moins à même d’accepter votre demande de financement.

Outre le risque, le cout total du prêt sera plus onéreux, les taux longs sont plus hauts et l’assurance emprunteur également plus chère.

Pour synthétiser tout cela !

Comme pour tout projet, il convient d’être intelligent au moment de demander un crédit.

Evitez d’aller voir votre banque durant votre période d’essai ou encore si vous avez un statut précaire au sein d’une entreprise : stagiaire, alternance ou free-lance.

Les intermittents du spectacle ou auto-entrepreneurs sont considérés comme à risque.

Un chef d’entreprise ou un indépendant est estimé stable au bout de trois années d’activité (bénéfiques) par les banques.

On ne dépose pas un dossier si on a connaissance d’être inscrit auprès de la Banque de France (FICP) ou en cas de multiples lignes de prêts personnels.

En conclusion, l’achat d’un bien immobilier est un projet de vie, ne le gâchez pas ! Prenez votre temps pour le préparer et être certain d’atteindre le graal.

Une aide peut vous être précieuse, interrogez un courtier en prêt immobilier qui sera votre allié de vous accompagner pour décrocher le meilleur prêt immobilier

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Quelle est la différence entre un taux fixe et un taux variable ?

Lors de la mise en place de votre demande de crédit, la banque vous demandera si vous optez pour un taux fixe ou un taux variable. Attention, les conseilleurs ne sont pas les payeurs et prendre le mauvais choix peut avoir un coût important !

Comme vous le savez, lorsqu’une banque prête de l’argent à un client, elle demande en contrepartie d’être remboursé. C’est ce que l’on appelle les intérêts du crédit.

Concrètement, pour un prêt immobilier amortissable classique, vous allez payer chaque mois une certaine somme d’argent, appelée une mensualité d’emprunt. Celle-ci est composée de deux parties :

Mécaniquement plus la durée du prêt est longue plus le cout des intérêts est important. De même, plus vous avancez dans la durée de remboursement de votre emprunt et plus la part des intérêts diminue.

Avant de vous donner quelques explications pour maitriser le risque, nous vous expliquons comment les banques font une cotation des taux fixe et variable.

Le prêt à taux fixe

Le taux fixe est calculé sur l’OAT 10 ans. Il s’agit du taux fixe auquel l’Etat français emprunte sur 10 ans, et qui figure parmi les indices de référence pour les banques afin de définir les taux des crédits immobiliers accordés aux emprunteurs.

Les banques ne financent pas les particuliers au taux « emprunté sur le marché », elles y ajoutent leur marge plus ou moins importante selon le risque du dossier de prêt (durée du prêt, montant des revenus, apport sur l’opération). Les banques changent leur grille de taux mensuellement ou plus fréquemment selon l’évolution du marché.

Concrètement, un prêt immobilier souscrit à taux fixe connaîtra un taux d’intérêt identique tout au long du crédit. Ainsi, vous connaissez toutes les données de votre crédit immobilier dès que l’offre est transmise par la banque comme la durée de remboursement, le montant de l’échéance mensuelle, le coût total du crédit (qui correspond à la somme des intérêts versés à l’établissement bancaire) et le taux d’intérêt.

Le prêt à taux variable (ou taux révisable)

Le taux variable est calculé sur l’Euribor. L’Euribor est un indice de référence sur le marché monétaire européen. Il correspond au taux d’intérêt moyen auquel un large panel de banques établies dans l’UE ou dans des pays de l’Association Européenne de Libre-Echange (AELE) consentent à se prêter de l’argent à court terme entre elles. Il est disponible sur cinq maturités : 1 semaine, 1 mois, 3 mois, 6 mois et 12 mois.

Le taux révisable connait des variations tout au long du crédit. Par conséquent, il est impossible de savoir à l’avance le coût total du prêt.

L’évolution du taux d’intérêt suivra les évolutions de l’Euribor : s’il monte, le taux d’intérêt augmente et s’il baisse, votre taux d’intérêt décroît. Comme vous pouvez vous en douter, plus le taux bancaire grimpe et plus cela va vous coûter cher en intérêt.

Il est donc recommandé pour les taux variables d’opter pour des prêts capés. Les banques proposent les taux variables capés pour protéger leurs clients contre les fortes hausses de taux immobiliers. Les taux capés sont des taux variables plafonnés à la hausse et/ou à la baisse. On parle de prêt à taux variable capé lorsque la hausse du taux est limitée par un contrat à plus 1, 2 ou 3 points par rapport au taux de départ.

Exemple : Si le taux de départ est de 4,7% avec un cap à 2 points, le taux ne pourra pas franchir la barre des 6,7% ni descendre sous les 2,7%.

En résumé, le taux fixe est figé sur toute la durée du prêt, vous n’aurez pas de mauvaise surprise en cas de variation des taux. Le taux variable est quant à lui révisable par période et en fonction d’un indice de référence. Le montant des intérêts et de la mensualité peut alors varier à la hausse en cas d’augmentation des taux.

Le taux variable est souvent inférieur à la mise en place du prêt immobilier, si l’OAT est élevé. Privilégiez-le lors de la mise en place sur une courte durée. Privilégiez également le taux variable quand les taux fixes sont très élevés pour obtenir votre crédit, vous pourrez ensuite envisager un rachat de prêt.

Il existe dans certaines banques un panaché des deux à savoir taux fixe sur les 5 ou 7 premières années puis passage en taux variable pour le reste de la durée du prêt, le prêt devra être sur une durée totale égale ou supérieure à 15 ans.

Tout ceci est complexe, alors rapprochez-vous de votre courtier qui saura vous dirigez et surtout se tournera auprès de ses partenaires bancaires pour vous trouver le bon financement.

Pensez-y cela vous fera gagner du temps et de l’argent !

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Comment calculer son taux d’endettement ?

Lors de l’achat d’un bien immobilier, la banque va étudier plusieurs indicateurs dont le taux d’endettement. Il s’agit du rapport entre le montant total de vos charges et le montant total de vos revenus.

Cet indicateur permet de mesurer votre solvabilité et votre capacité à rembourser vos crédits.

Pour calculer votre taux d’endettement, vous devez additionner le montant de toutes vos charges, c’est-à-dire :

  • Les emprunts en cours (immobilier, consommation, automobile, etc.)
  • Les pensions alimentaires
  • Les impôts
  • Les loyers, si vous restez locataires après l’achat immobilier

Vous devez ensuite diviser ce montant par vos revenus nets mensuels (avant impôts) y compris les revenus fonciers (pondérés à 70%).

La formule du taux d’endettement est simple :

Taux d’endettement = montant du ou des crédits + charges fixes x 100 / revenus (salaires nets + autres revenus financiers)

Par exemple, si vous avez un revenu mensuel net de 3 000 euros et des charges de 1 000 euros, votre taux d’endettement est de 33%.

Un taux d’endettement élevé peut rendre difficile l’obtention d’un crédit, car les banques considèrent qu’un emprunteur avec un taux d’endettement élevé est un client à risque.

Pour obtenir un crédit immobilier le taux d’endettement ne doit pas dépasser 35%. Cependant, ce taux peut varier en fonction de la situation financière de l’emprunteur. Une personne avec un revenu élevé peut se permettre d’avoir un taux d’endettement plus élevé qu’une personne avec un revenu modeste. C’est la notion de reste-à-vivre qui rentre en compte. Il s‘agit de la somme qu’il reste à l’emprunteur après déduction des revenus de la mensualité du prêt et des charges incompressibles.

Il est plus facile pour les banques de déroger à la règle des 35 % d’endettement si :

  • Vous empruntez sur une durée courte: en cas de difficulté de remboursement, le prêteur peut facilement allonger la durée du crédit afin de diminuer la mensualité de l’emprunteur.
  • Vous avez des revenus confortables:  les banques sont plus susceptibles d’accorder une dérogation lorsque le reste à vivre est important. Au-delà du pourcentage, c’est le montant alloué à la vie de la famille selon sa composition qui est apprécié au cas par cas.
  • Vous avez une situation professionnelle stable: la sécurité de l’emploi constitue une garantie supplémentaire qui peut inciter les banques à être plus flexibles quant au taux d’endettement maximum accepté.
  • Vous n’avez pas de saut de charge: Le saut de charge : c’est la différence entre le montant du loyer payé et le montant de la mensualité de crédit immobilier.
  • Vous avez de l’épargne résiduelle : montrer une capacité d’épargne régulière rassure les banques.

Taux d’endettement trop élevé, que faire ?

Si votre taux d’endettement est trop élevé, il existe plusieurs solutions pour consolider votre demande de prêt.

La première solution pour baisser votre taux d’endettement est de réduire vos mensualités de crédit en rallongeant la durée de remboursement. Automatiquement, en allongeant la durée de vos crédits, le montant des échéances mensuelles baisse. Si le coût total est plus important, le budget mensuel retrouve un équilibre en concordance avec vos capacités financières.

La deuxième solution est de procéder à un regroupement de crédit. Il vous permet de faire un montage de tous vos crédits en cours (immobiliers, automobile, consommation) en étalant la durée de remboursement afin de payer une mensualité unique. La nouvelle mensualité est plus basse que l’ensemble des sommes des précédentes échéances et le budget est allégé.

La troisième solution est la renégociation de prêt qui consiste à revoir les termes du contrat initial afin de négocier un taux d’intérêt plus bas et ainsi réduire la mensualité. Si l’achat de votre bien immobilier en dépend, demandez à la banque la mise en place d’un lissage de prêt.

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Augmentation du taux d’usure en septembre 2023

Une récente annonce a révélé une augmentation du taux d’usure pour tous les types de prêts, une tendance qui est en accord avec l’augmentation constante des taux au cours des trois derniers mois.

Le taux d’usure: Qu’est-ce que c’est?

Le taux d’usure est un indicateur crucial dans le secteur du crédit. Il sert de plafond aux taux d’intérêt que les banques peuvent appliquer à leurs prêts. Ce taux est ajusté chaque trimestre par la Banque de France, basé sur les taux pratiqués au cours des trois derniers mois.

Les nouveaux plafonds de taux d’usure

Selon l’avis du 24 août 2023, voici les nouveaux taux d’usure pour les différents types de prêts:

  • Prêt immobilier à taux fixe (durée inférieure à 10 ans) : 4,23 % de TAEG (taux annuel effectif global)
  • Crédits entre 10 et 20 ans : 5,28 %
  • Prêts immobiliers supérieurs à 20 ans : 5,56 %
  • Prêts à taux variable : 5,13 %
  • Prêt relais : 5,53 %

Il est essentiel de noter que ces chiffres sont des taux plafonds. Les banques ne peuvent pas accorder de prêts avec des taux d’intérêt plus élevés que ceux indiqués.

Évolution du taux d’usure en 2023

Au début de l’année 2023, le taux d’usure pour un prêt immobilier sur 20 ans était de 3,57 %. Cela signifie qu’il a augmenté de près de deux points en seulement huit mois. Mais qu’est-ce qui a causé cette hausse rapide?

La Banque de France a, de manière exceptionnelle, décidé de réviser le taux d’usure chaque mois depuis février 2023, et ce, pour une période de six mois. Cette décision vise à protéger les emprunteurs, mais elle a également eu pour conséquence d’écarter de nombreux emprunteurs du marché du crédit en raison de la hausse rapide des taux des prêts immobiliers.

Impact sur le marché immobilier

La hausse des taux d’usure a eu un impact significatif sur le marché immobilier. Les taux moyens observés par CAFPI se situent entre 4 et 4,5 %. Toutefois, il faut ajouter l’assurance emprunteur, les frais de dossiers et de garantie dans le TAEG, qui sera comparé au taux d’usure.

Certains experts prévoient que les taux d’intérêt atteindront rapidement 5 %, un niveau qui n’a pas été atteint depuis 2008. Cette hausse des taux d’intérêt a pour conséquence une diminution de la capacité d’emprunt des ménages. De plus en plus d’emprunteurs sont contraints de revoir leur projet d’achat immobilier, en modifiant la localisation ou la superficie de leur futur bien.

Le rôle d’un courtier

Dans ce contexte complexe, faire appel à un courtier peut être très bénéfique. Un courtier peut aider à comprendre l’analyse des banques, à présenter un bon dossier de financement, à trouver le meilleur taux et les meilleures conditions pour votre prêt immobilier.

Conclusion

La hausse du taux d’usure est une réalité qu’il faut prendre en compte lorsque l’on envisage de contracter un prêt immobilier. Cette hausse a un impact sur le pouvoir d’achat immobilier des Français et pourrait rendre plus difficile l’accès à la propriété pour certains. Dans ce contexte, l’accompagnement d’un courtier peut être une aide précieuse pour naviguer dans ce paysage financier complexe.