Taux immobiliers juin 2021

Tout comme le mois précédant, les taux immobiliers de juin 2021 sont au cœur de la saison du crédit.

Historiquement bas, ils donnent envie aux français de se lancer dans leur projet immobilier, souvent reporté.

Le mois dernier, nous avons assisté à une stabilisation voire à une hausse de certaines maturités chez quelques-unes de nos banques partenaires.

Quelle sera donc la tendance des taux immobiliers en juin 2021 ?

Les taux immobiliers de juin 2021 par durées et mensualités

Les meilleurs taux immobiliers de juin 2021

Les meilleurs taux immobiliers en Juin 2021 sont de 0.30 % sur 7 ans, 0.40 % sur 10 ans, 0.55 % sur 15 ans, 0.70 % sur 20 ans et 0,95 % sur 25 ans.

Durée d’emprunt Meilleur taux fixe* Mensualité
pour 10 000 €*
7 ans / 84 mois 0,30 % 120,32 €
10 ans / 120 mois 0,40 % 85,02 €
15 ans / 180 mois 0,55 % 57,89 €
20 ans / 240 mois 0,70 % 44,66 €
25 ans / 300 mois 0,95 % 37,46 €

*Taux d emprunt et mensualités hors assurance donnés à titre indicatif, estimés pour un d’achat immobilier en Ile de France

Nous distinguons les meilleurs profils et les profils moyens. Nous considérons comme étant les meilleurs profils ceux pouvant bénéficier des meilleurs taux, et donc ceux percevant un revenu annuel de plus de 100 000 €.

Les taux immobiliers moyens en juin 2021

Nos taux immobiliers moyens sont de 0.50% pour 7 ans, 0.60% pour 10 ans, 0.80% pour 15 ans, 1.00% pour 20 ans et 1.25% pour 25 ans.

Durée d’emprunt Taux fixe moyen* Mensualité
pour 10 000 €*
7 ans / 84 mois 0,50 % 121,17 €
10 ans / 120 mois 0,60 % 85,88 €
15 ans / 180 mois 0,80 % 58,97 €
20 ans / 240 mois 1,00 % 45,99 €
25 ans / 300 mois 1,25 % 38,83 €

*Taux d’intérêt et mensualités hors assurance donnés à titre indicatif, estimés pour un d’achat immobilier en Ile de France

La tendance des taux immobiliers de juin 2021

Depuis de nombreuses années, le marché des taux bancaires est en baisse notamment, les taux de crédits immobiliers.

Taux d’intérêt immobiliers hors assurance et autres frais bancaires

Afin de prendre connaissance du taux le plus représentatif pour le coût total et complet de l’acquisition d’un bien immobilier est le TAEG (ancien TEG).

Après plusieurs mois de baisse, depuis juillet 2020 avec des taux ayant atteint le niveau de plancher le plus bas, nous avons noté le mois dernier une stabilité voire de légères hausses des taux auprès de nos partenaires bancaires.

Les taux moyens sur 20 et 25 ans n’ont jamais été aussi bas. Le minimum de décembre 2019 a été dépassé sur la durée de 20 ans en mars 2021 : en 2021 il est de 1.1% contre 1.05% en 2019.

Les taux sont excellents et la politique de la BCE en est pour quelque chose. Cependant, les banques ont amassé beaucoup de dossiers et donc allongé les délais de traitement. Il est donc important de veiller à se laisser un bonne marge de conditions suspensives, en général 45 jours, mais nous conseillons de privilégier 65 jours, compte tenu de la situation actuelle.

De nombreux facteurs influent sur l’ évolution des taux du marché immobilier. Parmi eux, les Obligations Assimilables au Trésor (ou OAT) représentent les emprunts émis par l’État pour se financer sur le long terme. La fluctuation des OAT fixes (notamment TEC sur 10 ans) sont des bons indicateurs pour savoir si les taux immobiliers vont augmenter ou diminuer. Si les OAT remontent, les taux d’emprunt sont susceptibles d’augmenter et inversement.

De même, le taux directeur de la BCE impacte les taux d’intérêt, notamment les taux variables à court terme (Indice Euribor).

Enfin, les évènements macro et micro économiques influencent aussi le marché de l’immobilier .

Les taux immobiliers de juin 2021 varient en fonction de votre profil

C’est en fonction de votre profil (de votre type d’emploi (fonctionnaire, CDI, intérimaire ou autres), de vos revenus, de votre âge, de votre apport personnel, du montant du capital à emprunter, du niveau des mensualités, du taux d’endettement, etc) et de votre projet immobilier (résidence principale, résidence secondaire ou investissement locatif) que les banques vous proposerons un taux plus ou moins important ; si vous représentez ou non, sa clientèle cible/favorite.

Également, les barèmes des banques sont adaptés en fonction des capacités de traitements des dossiers, mis à mal par les conséquences de la crise sanitaire. Les dossiers les plus attirants obtiennent des taux beaucoup plus bas et inversement.

Nous vous invitons à consulter notre baromètre des taux, mis à jour très régulièrement. Vous pouvez également consulter nos 3 dernières analyses des taux immobiliers 2021 :

Pensez au rachat de crédit ou au regroupement de crédits

Avec la forte baisse des taux de prêt immobilier de ces dernières années, beaucoup d’emprunteurs peuvent profiter de nouvelles conditions de financement pour renégocier leur prêt, procéder à un rachat de crédit ou bien procéder au regroupement de crédits. Tout deux permettent de faire des économies en différents procédés.

En effet, si vous vous retrouvez dans le premier tiers ou au début du deuxième tiers de remboursement du capital et que l’écart avec votre taux contracté est de 0.8 points minimum, vous avez tout intérêt à faire racheter votre emprunt.

Selon la Banque de France, ce type de dossier représente 20% des demandes de crédit actuelles .

Visuel lien vers le simulateur de crédit

Comment obtenir le meilleur taux immobilier en juin 2021

Il existe plusieurs critères afin d’obtenir le meilleur taux de crédit immobilier auprès d’un établissement bancaire. D’ailleurs, quelle banque propose le meilleur taux immobilier ?

Afin d’assurer sereinement toutes les étapes d’achat immobilier, il est important de présenter un dossier de demande de prêt de qualité.

Pour cela :

  • Il est devenu obligatoire de disposer d’un apport personnel représentant au moins 10% du montant total de l’opération. En effet, il est devenu très rare d’obtenir un financement à 110% sans apport personnel.
  • Il est décisif de disposer d’un taux d’endettement limité à 35%, initialement limité à 33%.

D’ailleurs, retrouvez notre communiqué de presse sur la possibilité d’assurer un crédit immobilier après avoir été infecté du Covid-19.

« Dans le cas d’un emprunteur ayant été atteint du COVID-19, l’obtention du crédit dépendra de la durée de l’arrêt maladie ; si il y a hospitalisation avec un arrêt de travail de plus de 21 jours, ou hospitalisation avec arrêt de travail de moins de 21 jours ou bien, pas d’hospitalisation avec un arrêt de travail de moins de 21 jours. »

Estelle LAURENT, Porte-parole du courtier CREDIXIA

Une demande de prêt immobilier à la suite d’un arrêt de travail pour maladie peut se révéler difficile. Il est donc vivement conseillé de faire appel à un professionnel du crédit.

CREDIXIA, courtier immobilier en Ile de France, négocie pour votre compte auprès de grandes banques de prêt immobilier (BNP Paribas, Crédit du Nord, Société Générale, ou bien auprès du groupe Banque Populaire) le taux d intérêt le plus adapté à vos ressources.

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Pensez à la délégation de l’assurance de prêt

Il est obligatoire de souscrire à une assurance emprunteur dans le cadre d’un prêt immobilier. Elle permet d’assurer le capital restant à payer en cas de décès, d’invalidité ou d’incapacité de travail entrainant une perte de revenus. Cette assurance protège les héritiers de l’acquéreur.

Toutefois, nous remarquons que le taux de l’assurance de prêt est souvent plus important que le taux de l’ offre de prêt.

Grâce à la loi Hamon, vous avez le droit et la possibilité de faire assurer votre emprunt immobilier par un autre établissement bancaire que la banque qui finance votre crédit.

La délégation d’assurance donc, favorisé par la loi Lagarde depuis septembre 2010, peut vous permettre de procéder à de grandes économies par rapport à l’assurance groupe. N’hésitez à contacter notre filiale INIXIA à ce sujet.

Quels sont les meilleurs taux immobiliers en juin 2021 ?

Les meilleurs taux immobiliers en juin 2021 sont de 0.30 % sur 7 ans, 0.40 % sur 10 ans, 0.55 % sur 15 ans, 0.70 % sur 20 ans et 0,95 % sur 25 ans.

Quelle est la tendance des taux immobiliers juin 2021 ?

Après plusieurs mois de baisse jusqu’à atteindre des taux records, nous avons observé une stabilité générale chez nos banques partenaires.

Comment obtenir le meilleur taux immobilier en juin 2021 ?

Suite aux critères stricts de l’HCSF pour l’obtention d’un crédit, nous vous conseillons de procéder à une demande de prêt pour bénéficier des meilleures conditions d’emprunt.

Délai d’obtention d’un prêt : que faire quand le temps presse ?

 

L’obtention d’un prêt, qu’il soit immobilier ou à la consommation, implique généralement des délais qui peuvent parfois sembler incompatibles avec l’urgence d’une situation. Il faut dire qu’entre l’analyse du dossier, les négociations avec les établissements financiers et les délais légaux incompressibles, le processus peut s’étendre sur plusieurs semaines. 

Toutefois, lorsque le temps presse, certaines stratégies permettent d’optimiser ce parcours et de réduire significativement les délais d’attente. À cet effet, comprendre les étapes incontournables et identifier les leviers d’accélération devient primordial pour espérer obtenir des fonds rapidement. Cet article détaille les délais réels à prévoir en 2025 et propose des solutions concrètes pour accélérer l’obtention de votre financement.

Les délais standards d’obtention d’un prêt en 2025

Avant d’explorer les solutions d’urgence, il est essentiel de comprendre les délais habituels auxquels s’attendre lors d’une demande de prêt. Figurez-vous que ces durées varient considérablement selon le type de financement recherché et l’établissement sollicité.

Pour un prêt immobilier, le parcours complet s’étend généralement sur une période de 8 à 12 semaines selon les données de 2025. Ce délai global se décompose en plusieurs phases distinctes :

  • la préparation et la constitution du dossier : 1 à 2 semaines ;

  • l’obtention d’un accord de principe : 1 à 2 semaines ;

  • l’étude approfondie et l’émission de l’offre de prêt : 3 à 6 semaines ;

  • le délai de réflexion légal obligatoire : 10 jours ;

  • la signature et le déblocage des fonds : 1 à 2 semaines.

En revanche, pour un prêt à la consommation, les délais sont généralement plus courts. Comme l’indique une source spécialisée, « le crédit à la consommation rapide est un type de prêt dont les fonds peuvent être débloqués entre 8 et 15 jours« . Il est à noter que ce délai inclut le délai légal minimum de 7 jours entre la signature du contrat et la réception des fonds.

Les délais incompressibles imposés par la réglementation

Certaines étapes du processus d’obtention d’un prêt sont soumises à des délais réglementaires qu’il est impossible de contourner, même en cas d’urgence.

Pour les prêts immobiliers, le délai de réflexion obligatoire de 10 jours calendaires constitue une phase incompressible. Ce délai débute le lendemain du jour de la réception de l’offre de crédit et vous ne pouvez pas exprimer votre acceptation avant son expiration. De plus, l’offre de prêt elle-même est valable pendant 30 jours minimum à compter de sa réception, ce qui vous laisse un temps de réflexion supplémentaire si nécessaire.

Pour les prêts à la consommation, même si la procédure est généralement plus rapide, le délai légal de 7 jours entre la signature du contrat et le déblocage des fonds reste incontournable.

En dépit de ces contraintes réglementaires, il existe des moyens d’optimiser les autres phases du processus pour gagner de précieux jours, voire semaines.

Comment accélérer l’obtention d’un prêt immobilier ?

Lorsque les délais sont serrés et que vous avez besoin d’un financement immobilier rapidement, plusieurs stratégies peuvent être mises en œuvre pour accélérer le processus d’obtention.

L’anticipation et la préparation du dossier

La préparation minutieuse de votre dossier constitue l’un des leviers les plus efficaces pour gagner du temps. Le fait est que les retards sont souvent liés à des dossiers incomplets ou mal préparés qui nécessitent des allers-retours supplémentaires avec la banque.

Préparez à l’avance l’ensemble des documents nécessaires :

  1. Pièces d’identité.

  2. Justificatifs de revenus (fiches de paie, avis d’imposition).

  3. Relevés de compte bancaire des trois derniers mois.

  4. Documents liés au projet (compromis de vente, plan de financement).

  5. Tableaux d’amortissement des crédits en cours.

Une source spécialisée confirme que « bien monter son dossier de prêt est une étape indispensable, avant même d‘avoir signé un compromis. Un dossier de prêt qui n’est pas complet, c’est la garantie de voir les délais s’allonger ! » En effet, chaque pièce manquante entraîne un temps de traitement supplémentaire.

De surcroît, il est recommandé de réaliser des simulations de prêt en amont. Cette démarche vous permet non seulement d’évaluer votre capacité d’emprunt mais aussi d’identifier les établissements susceptibles de répondre favorablement à votre demande, évitant ainsi des démarches inutiles auprès de banques peu adaptées à votre profil.

Le recours à un courtier pour gagner du temps

Faire appel à un courtier en crédit immobilier peut considérablement réduire les délais d’obtention de votre prêt. Un expert confirme que « un courtier immobilier ne vous permet pas seulement d’obtenir le meilleur taux, c’est aussi un allié précieux pour vous faire gagner du temps. »

Les courtiers présentent plusieurs avantages décisifs en situation d’urgence :

  • ils connaissent parfaitement les critères d’acceptation des différentes banques ;

  • ils peuvent adresser directement votre dossier aux établissements les plus réactifs ;

  • ils disposent de contacts privilégiés qui permettent d’accélérer le traitement des demandes ;

  • ils identifient rapidement les établissements susceptibles d’accepter votre dossier.

Selon une source de 2025, les courtiers peuvent réaliser une « analyse de la faisabilité du dossier en 24 à 48 heures puis entamer le démarchage des banques dans la foulée, raccourcissant ainsi considérablement les délais initiaux. A savoir que certains courtiers en ligne se spécialisent même dans les financements urgents, avec des processus optimisés pour réduire les temps d’attente.

Solutions pour un financement rapide à la consommation

Si vous recherchez un prêt à la consommation dans l’urgence, les options sont généralement plus nombreuses et les délais plus courts que pour un prêt immobilier.

Les prêts express et crédits en ligne

Les prêts conso rapides proposés par des organismes spécialisés peuvent constituer une solution efficace en cas d’urgence. Ces établissements ont développé des procédures simplifiées et digitalisées qui permettent d’obtenir une réponse de principe très rapidement, parfois en quelques minutes seulement.

Les plateformes de crédit en ligne offrent plusieurs avantages en situation d’urgence :

  • demande entièrement dématérialisée, sans déplacement nécessaire ;

  • traitement automatisé des dossiers, réduisant les délais d’analyse ;

  • disponibilité 24/7 pour soumettre sa demande ;

  • réponse de principe souvent immédiate ou sous 24-48h.

Il est à noter que « pour un besoin financier urgent, obtenir une réponse après plus de 24h peut être une perte de temps. Pour cette raison, il est conseillé d’avoir recours au crédit rapide en ligne pour obtenir un prêt conso immédiat. »

Toutefois, même avec ces solutions accélérées, le délai légal de 7 jours entre la signature et le déblocage des fonds reste incontournable, comme nous l’avons évoqué précédemment.

Que faire quand les délais standards sont incompatibles avec votre urgence ?

Dans certaines situations, même optimisés, les délais standards d’obtention d’un prêt peuvent rester trop longs face à une urgence. Dans ce cas, des alternatives spécifiques peuvent être envisagées.

Les solutions alternatives en cas d’extrême urgence

Lorsque le temps presse vraiment et que les procédures bancaires classiques ne peuvent être suffisamment accélérées, plusieurs options peuvent être considérées :

La négociation de délais supplémentaires avec le vendeur peut être une première solution. Si vous êtes en attente d’un prêt immobilier, il est parfois possible de négocier une prorogation du délai de la condition suspensive d’obtention de prêt dans le compromis de vente.

Le prêt relais peut également constituer une option si vous êtes déjà propriétaire d’un bien immobilier. Ce dispositif vous permet d’emprunter sur la valeur de votre bien actuel en attendant sa vente, ce qui peut accélérer l’accès à des liquidités pour un nouvel achat.

Dans des cas très spécifiques, certains établissements proposent des avances sur déblocage de fonds, permettant d’accéder plus rapidement à une partie des sommes empruntées, bien que cette solution reste rare et soumise à conditions.

Maximiser vos chances d’obtention rapide

Pour optimiser vos chances d’obtenir un financement dans des délais serrés, plusieurs bonnes pratiques peuvent faire la différence :

  • présenter un dossier irréprochable : aucune pièce manquante, documents à jour et bien organisés ;

  • disposer d’un apport personnel significatif, qui rassure les prêteurs et accélère souvent la prise de décision ;

  • cibler des établissements réputés pour leur réactivité (certaines banques en ligne ou organismes spécialisés) ;

  • proposer des garanties solides comme une caution personnelle ou un bien en nantissement ;

  • limiter les demandes simultanées qui pourraient alourdir votre dossier aux yeux des prêteurs.

Une source spécialisée confirme qu’il est recommandé de « choisir un établissement bancaire réputé pour sa réactivité et sa capacité à traiter les dossiers rapidement » lorsque le temps est un facteur critique.

Face à l’urgence d’obtenir un prêt, comprendre les délais réels et identifier les leviers d’accélération devient essentiel. Il faut dire qu’en 2025, malgré des délais réglementaires incompressibles, plusieurs solutions permettent d’optimiser significativement le processus d’obtention d’un financement. 

L’anticipation et la préparation minutieuse de votre dossier constituent la première étape incontournable. Cette étape est suivie par le recours à des professionnels comme les courtiers qui peuvent considérablement réduire les temps d’attente

Les plateformes de crédit en ligne offrent également des réponses plus rapides, particulièrement pour les prêts à la consommation. En dépit de ces optimisations, certaines phases du processus restent légalement incompressibles : 10 jours de réflexion obligatoire pour les prêts immobiliers et 7 jours entre la signature et le déblocage des fonds pour les crédits à la consommation. 

Dans les cas d’extrême urgence, des solutions alternatives comme la prorogation des délais contractuels ou les prêts relais peuvent être envisagées. La clé réside dans une approche méthodique combinant anticipation, préparation impeccable et accompagnement par des professionnels expérimentés. Ainsi pour naviguer efficacement dans ces contraintes temporelles.

Prêt relais : comment ça fonctionne aujourd’hui ?

En 2025, le prêt relais demeure une option de financement clé pour les propriétaires souhaitant acheter un nouveau bien avant de vendre leur résidence actuelle. Cette forme de crédit transitoire offre une souplesse considérable sur un marché immobilier réactif, où les opportunités sont souvent de courte durée. 

Par conséquent, une compréhension approfondie de son fonctionnement, de ses avantages et de ses inconvénients est essentielle pour les propriétaires envisageant cette transition. Voici un éclairage détaillé sur le prêt relais tel qu’il existe aujourd’hui, en examinant ses caractéristiques spécifiques, ses conditions d’obtention et ses modalités de remboursement.

Qu’est-ce qu’un prêt relais et pour qui ?

Le prêt relais est un financement bancaire à court terme qui permet à un propriétaire d’acheter un nouveau bien immobilier sans attendre la vente de son logement actuel. Figurez-vous que ce crédit fonctionne comme une avance sur la valeur estimée du bien à vendre, généralement comprise entre 60% et 90% selon si un compromis est signé ou pas, déduction faite de l’éventuel capital restant dû sur un prêt en cours..

Cette solution s’adresse spécifiquement aux secundo-accédants, c’est-à-dire des propriétaires qui souhaitent changer de logement. Elle permet de résoudre plusieurs problématiques :

  • saisir une opportunité immobilière sans attendre la vente effective de son bien actuel ;

  • éviter un déménagement temporaire et les frais associés (double déménagement, location provisoire, garde-meubles) ;

  • prendre le temps de vendre son bien au meilleur prix, sans la pression d’un achat imminent.

Dans le contexte immobilier de 2025, le prêt relais reste une option pertinente pour de nombreux propriétaires. Néanmoins, cette solution implique une certaine stabilité financière, car l’emprunteur devra temporairement assumer la charge de deux biens immobiliers.

Les différentes formules de prêt relais en 2025

En 2025, trois principales formules de prêt relais sont proposées par les établissements bancaires, chacune répondant à des besoins spécifiques :

Le prêt relais sec est adapté lorsque la valeur du bien à vendre suffit à financer intégralement le nouvel achat immobilier. Dans cette configuration, le financement repose uniquement sur l’avance accordée par la banque sur la base de la valeur du bien à vendre, sans nécessiter de crédit complémentaire.

Le prêt relais adossé est la formule la plus courante. Elle combine le prêt relais avec un crédit immobilier classique lorsque le nouveau bien est plus onéreux que celui qui va être vendu. Cette solution permet de compléter le financement et d’étaler une partie de la dette sur une plus longue période.

Le prêt relais avec franchise totale permet de différer non seulement le remboursement du capital mais aussi celui des intérêts jusqu’à la vente du bien immobilier. Cette option améliore la trésorerie pendant la période transitoire, mais accroît le coût total du crédit puisque les intérêts s’accumulent.

Enfin, le prêt relais rachat est une autre formule permettant de racheter un prêt immobilier existant en plus de financer l’acquisition d’un nouveau bien. Cette option peut être avantageuse dans certaines situations spécifiques et les conditions de 2025 doivent être vérifiées.

Durée et modalités de remboursement

Le prêt relais est par définition un crédit temporaire, conçu pour couvrir la période entre l’achat du nouveau bien et la vente du logement actuel. A savoir que sa durée standard est de 12 mois, renouvelable une fois, ce qui porte sa durée maximale à 24 mois (2 ans).

Ce délai est généralement suffisant pour finaliser la vente du bien dans de bonnes conditions. Toutefois, en cas de difficultés imprévues sur le marché immobilier, certains établissements peuvent accorder une prolongation exceptionnelle, souvent assortie de conditions plus restrictives.

Options de remboursement en 2025

Concernant le remboursement, deux principales options sont proposées aux emprunteurs en 2025 :

La franchise partielle : l’emprunteur rembourse uniquement les intérêts et l’assurance mensuellement. Le capital emprunté est remboursé en totalité lors de la vente du bien. Cette formule permet de limiter l’accumulation des intérêts tout en allégeant les mensualités par rapport à un crédit classique.

La franchise totale : aucun remboursement n’est effectué pendant la durée du prêt. Les intérêts s’accumulent et sont ajoutés au capital, l’ensemble étant remboursé lors de la vente du bien. Cette option soulage la trésorerie mais augmente le coût total du crédit.

En dépit du fait que la formule avec franchise totale puisse sembler plus attrayante à court terme, elle implique un coût global plus élevé en raison de la capitalisation des intérêts. Le choix entre ces deux options dépendra de la capacité financière de l’emprunteur à assumer des mensualités supplémentaires pendant la période de transition.

Conditions et coût du prêt relais en 2025

Pour obtenir un prêt relais en 2025, plusieurs conditions doivent être remplies et différents éléments déterminent son coût.

Taux d’intérêt et frais associés

Le taux d’intérêt d’un prêt relais en 2025 est généralement compris entre 3,50% et 4,98% selon les sources, soit légèrement supérieur à celui d’un crédit immobilier classique. Ce taux reflète le risque supplémentaire pris par la banque sur une opération à court terme dont le remboursement dépend de la vente effective d’un bien.

Le taux d’usure, qui représente le taux maximum légal, était fixé à 6,64% en janvier 2025 pour ce type de prêt, avec des réajustements mensuels possibles en fonction de l’évolution des conditions du marché.

Outre le taux d’intérêt, d’autres frais doivent être pris en compte :

  • les frais de dossier, généralement compris entre 1% et 1,5% du montant emprunté ;

  • les frais de garantie (hypothèque ou caution bancaire) ;

  • le coût de l’assurance emprunteur.

Il est à noter que, selon les récentes évolutions réglementaires, les intérêts du prêt relais ne sont plus comptabilisés dans le calcul du taux d’endettement tant que le prêt ne dépasse pas 80% de la valeur du bien mis en vente, ce qui facilite l’accès à ce type de financement.

Critères d’obtention

Les banques évaluent plusieurs éléments avant d’accorder un prêt relais :

La qualité du bien à vendre est déterminante : son emplacement, son état général et sa liquidité potentielle sur le marché immobilier local influencent directement le pourcentage de sa valeur que la banque acceptera d’avancer.

La solidité financière de l’emprunteur est également scrutée : revenus stables, capacité d’endettement, apport personnel et historique de crédit sont autant de facteurs qui rassurent l’établissement prêteur sur la capacité à faire face à une éventuelle difficulté de vente.

Le réalisme du prix de vente est particulièrement important : une estimation trop optimiste pourrait compromettre la vente dans les délais impartis. C’est pourquoi les banques exigent souvent plusieurs estimations indépendantes et peuvent mandater leur propre expert.

Étapes clés pour mettre en place un prêt relais

La mise en place d’un prêt relais suit un processus bien défini que tout emprunteur doit connaître pour optimiser ses chances de succès.

1. Estimation et mise en vente du bien

La première étape cruciale consiste à faire estimer son bien par un ou plusieurs professionnels de l’immobilier. Cette estimation doit être réaliste et tenir compte des tendances du marché local. Le fait est que les banques se montrent généralement plus prudentes dans leur propre évaluation, retenant souvent une valeur inférieure de 10% à 15% par rapport aux estimations des agents immobiliers.

Une fois l’estimation obtenue, il est recommandé de mettre effectivement le bien en vente avant même de solliciter un prêt relais. Cette démarche proactive rassure la banque sur votre intention réelle de vendre et peut vous permettre de négocier de meilleures conditions si des visites ont déjà eu lieu ou si des offres ont été reçues.

2. Constitution du dossier et comparaison des offres

La constitution d’un dossier de financement solide est déterminante. Au-delà des documents habituels (justificatifs d’identité, de revenus, de charges), vous devrez fournir :

  • les estimations professionnelles de votre bien actuel ;

  • le compromis ou la promesse d’achat du nouveau bien ;

  • idéalement, le mandat de vente signé avec une agence immobilière ;

  • l’historique des remboursements de vos crédits en cours.

De plus, comparer les offres de plusieurs établissements reste essentiel en 2025. Les conditions (taux, pourcentage de la valeur du bien avancé, options de franchise) peuvent varier significativement d’une banque à l’autre. Notez que le recours à un courtier peut s’avérer judicieux pour obtenir les meilleures conditions.

Avantages et risques du prêt relais en 2025

Comme tout dispositif de financement, le prêt relais présente des avantages mais aussi des risques qu’il convient d’évaluer soigneusement.

Avantages significatifs

Le prêt relais offre plusieurs avantages considérables pour les propriétaires en transition :

  • la synchronisation simplifiée entre achat et vente, évitant la contrainte de vendre précipitamment ;

  • l’absence de double déménagement et de solutions transitoires coûteuses ;

  • la possibilité de négocier le prix de vente sans pression temporelle excessive ;

  • la souplesse de remboursement anticipé, généralement sans pénalités ;

  • un impact limité sur le taux d’endettement grâce aux récentes évolutions réglementaires.

Le prêt relais constitue donc une solution adaptée et rassurante pour les propriétaires en transition immobilière. Il permet d’optimiser la gestion des délais, des coûts et de la négociation sans contrainte excessive.

Risques à considérer

Néanmoins, certains risques inhérents doivent être soigneusement évalués :

  • le risque d’une vente plus difficile que prévue, pouvant conduire à une prolongation coûteuse du prêt relai ;

  • la pression financière liée à la détention simultanée de deux biens (charges, taxes, assurances) ;

  • le surcoût potentiel en cas de baisse du marché immobilier nécessitant de revoir le prix de vente à la baisse ;

  • la complexité de gestion de plusieurs crédits simultanés.

Pour minimiser ces risques, une estimation réaliste du délai de vente et une marge de sécurité financière sont essentielles. Certains experts recommandent même de prévoir jusqu’à six mois de trésorerie supplémentaire pour faire face à d’éventuels retards dans la vente.

Le prêt relais demeure en 2025 une solution de financement pertinente pour les propriétaires souhaitant changer de logement sans synchroniser parfaitement vente et achat. Il faut dire que malgré des taux légèrement plus élevés que ceux des crédits classiques, il offre une flexibilité précieuse et permet d’éviter les contraintes et coûts liés à des solutions transitoires. 

Les différentes formules proposées par les banques (prêt relais sec, adossé ou avec franchise totale) permettent de s’adapter à diverses situations patrimoniales et capacités financières. En dépit des risques inhérents, notamment celui d’une vente plus longue que prévue, une préparation minutieuse et une estimation réaliste du bien à vendre réduisent considérablement ces aléas. 

Pour optimiser les chances de succès, il est recommandé de mettre en vente son bien avant même de solliciter le prêt relais et de constituer un dossier solide incluant plusieurs estimations professionnelles. Un accompagnement par un courtier spécialisé peut également s’avérer judicieux pour obtenir les meilleures conditions dans un environnement bancaire qui demeure sélectif.

Le prêt accession sociale (PAS) a-t-il encore un avenir en 2025 ?

Institué en 1993 dans le but de faciliter l’acquisition immobilière pour les foyers à revenus modestes, le Prêt d’Accession Sociale (PAS) fait l’objet d’une réévaluation de sa pertinence en 2025, compte tenu des mutations du marché immobilier et des stratégies en matière de logement. 

L’accès au logement demeurant une problématique majeure pour une part significative de la population française, il est impératif de disposer de dispositifs de financement adaptés aux ressources limitées. 

Le présent article analyse la situation du PAS en 2025, ses bénéfices, les critères d’éligibilité, ainsi que sa place parmi les aides au logement, dans l’objectif de déterminer sa pertinence et son utilité dans le contexte actuel.

Le PAS en 2025 : un dispositif toujours actif

Le Prêt à l’Accession Sociale demeure un outil de financement immobilier bien présent dans le paysage bancaire français en 2025. Figurez-vous que ce prêt, destiné aux ménages aux revenus modestes, continue de représenter une part significative des prêts conventionnés, avec près de 83,5% de l’ensemble de ces prêts selon les dernières données disponibles.

Le PAS reste un prêt immobilier réglementé, accordé par les établissements financiers ayant signé une convention avec l’État. Son fonctionnement est encadré par la loi, avec un taux d’intérêt plafonné, destiné à « aider les foyers modestes à devenir propriétaires ». Il peut être octroyé pour une durée comprise entre 5 et 30 ans, avec la possibilité d’un allongement jusqu’à 35 ans dans certains cas.

La distribution de ce prêt est assurée majoritairement par les banques mutualistes ou coopératives, qui représentent plus de 69% des prêts conventionnés, dont le PAS. Le montant moyen d’un prêt PAS s’établit autour de 120 691 euros, légèrement inférieur à celui d’un prêt conventionné ordinaire (128 000 euros).

Un point important à noter est que, contrairement à certaines idées reçues, le taux du PAS en 2025 est généralement « identique à celui du crédit immobilier classique« . L’avantage ne se situe donc plus vraiment au niveau du taux d’emprunt proprement dit, mais plutôt dans les autres caractéristiques avantageuses de ce type de prêt.

Les conditions d’éligibilité au PAS en 2025

Pour bénéficier du Prêt d’Accession Sociale en 2025, il faut respecter des critères spécifiques qui n’ont pas fondamentalement changé dans leur philosophie, même si les plafonds sont régulièrement actualisés.

L’accès au PAS est conditionné par le niveau de ressources du foyer. Les plafonds de revenus pris en compte correspondent au revenu fiscal de référence de toutes les personnes destinées à occuper le logement. Pour une demande en 2025, c’est le revenu fiscal de référence de 2023 (figurant sur l’avis d’imposition de 2024) qui est examiné.

Ces plafonds varient selon la composition du foyer et la zone géographique du bien. Par exemple, pour une personne seule en 2025, le plafond est de 37 000 euros en zone A, 30 000 euros en zone B1, 27 000 euros en zone B2 et 24 000 euros en zone C. Pour un foyer de quatre personnes, ces plafonds s’élèvent respectivement à 74 000 euros, 60 000 euros, 54 000 euros et 48 000 euros.

Le bien financé doit impérativement devenir la résidence principale de l’emprunteur au plus tard un an après son acquisition ou la fin des travaux. La mise en location n’est autorisée qu’à titre exceptionnel et temporaire (six ans maximum), dans des situations particulières comme une mobilité professionnelle ou un achat en vue de la retraite.

Les avantages persistants du PAS en 2025

En dépit de l’évolution du paysage des aides au logement, le PAS conserve en 2025 plusieurs atouts qui justifient son intérêt pour les ménages modestes.

Des frais réduits et des garanties avantageuses

Le principal avantage du PAS réside dans la réduction significative des frais annexes. Les frais d’instruction du dossier sont plafonnés à 500 euros, une limitation appréciable face aux frais de dossier parfois élevés des prêts classiques. De plus, le prêt n’entraîne aucun frais supplémentaire en cas d’option pour un prêt modulable.

A savoir que la garantie du prêt PAS bénéficie également d’un traitement favorable. Elle doit prendre la forme d’une « sûreté réelle exonérée des taxes de publicité foncière ». Concrètement, cela signifie une réduction des frais de garantie pour l’emprunteur.

Le PAS bénéficie par ailleurs de la garantie de l’État par l’intermédiaire du Fonds de garantie à l’accession sociale (FGAS), ce qui sécurise à la fois l’emprunteur et l’établissement prêteur.

Une solution adaptée aux primo-accédants à revenus modestes

Le Prêt d’Accession Sociale reste particulièrement pertinent pour les primo-accédants disposant de revenus limités. Il permet notamment de financer « jusqu’à 100% du coût de l’opération », réduisant ainsi la nécessité d’un apport personnel conséquent, souvent problématique pour les ménages modestes.

En outre, il est à noter que le PAS peut être combiné avec d’autres dispositifs d’aide à l’accession, comme le Prêt à Taux Zéro (PTZ), augmentant ainsi les possibilités de financement. Cette complémentarité renforce son intérêt dans la construction d’un plan de financement optimal.

Le fait est que la polyvalence du PAS constitue également un atout non négligeable. Il peut financer l’achat d’un logement neuf ou ancien, mais aussi des travaux d’amélioration, d’agrandissement, d’adaptation aux personnes handicapées ou d’économies d’énergie, couvrant ainsi un large éventail de projets immobiliers.

Le PAS face aux autres solutions de financement en 2025

En 2025, le Prêt d’Accession Sociale s’inscrit dans un écosystème d’aides à l’accession à la propriété plus large, avec lequel il doit composer et se distinguer pour conserver sa pertinence.

Complémentarité avec le PTZ et autres dispositifs

Le PAS et le Prêt à Taux Zéro (PTZ) apparaissent comme des dispositifs complémentaires plutôt que concurrents. Le PTZ, comme son nom l’indique, est un prêt sans intérêts, mais il ne peut financer qu’une partie du projet immobilier. Le PAS, en revanche, peut couvrir la totalité du coût de l’opération.

Il est donc possible, et souvent avantageux, de « combiner le PTZ avec le Prêt Accession Sociale (PAS)« , comme le mentionne explicitement l’une des sources. Cette association peut même permettre de bénéficier d’une « taxe locale allégée » dans certains cas.

D’autres dispositifs viennent compléter cet écosystème, comme le « Prêt Action Logement« , destiné aux salariés du secteur privé, qui peut atteindre jusqu’à 40 000 euros à un taux d’intérêt nominal de 1% en 2025. Là encore, la combinaison avec le PAS est possible pour optimiser le financement global.

Les limites du PAS en 2025

Néanmoins, le PAS présente certaines limites qui peuvent réduire son attractivité pour certains profils d’emprunteurs.

Tout d’abord, comme évoqué précédemment, le taux d’intérêt du PAS est désormais généralement « identique à celui d’un prêt immobilier classique » en 2025. L’avantage historique du taux préférentiel s’est donc considérablement réduit, voire a disparu.

Par ailleurs, l’APL accession, qui permettait autrefois aux bénéficiaires du PAS de continuer à percevoir des aides au logement pendant le remboursement, a été « supprimée en Métropole ». Elle a été remplacée par une prime à l’accession sociale, mais celle-ci ne concerne que l’Outre-mer, conformément à un décret de janvier 2020. Cette évolution a réduit l’attrait du PAS pour certains ménages métropolitains.

De plus, les plafonds de ressources, même si actualisés, peuvent exclure une partie des ménages des classes moyennes, particulièrement dans les zones tendues où les revenus sont plus élevés mais où l’accession à la propriété reste difficile en raison des prix immobiliers.

Perspectives d’évolution du PAS en 2025 et au-delà

Si le PAS demeure un outil pertinent du paysage du financement immobilier en 2025, son avenir dépendra de sa capacité à s’adapter aux évolutions du marché et des politiques publiques du logement.

La question de son attractivité reste posée. En l’absence d’un avantage significatif en termes de taux, le PAS doit miser sur ses autres atouts (frais réduits, financement à 100%, combinaison avec d’autres dispositifs) pour conserver son intérêt pour les ménages modestes.

Le maintien du PAS s’inscrit dans une politique plus large d’aide à l’accession sociale à la propriété, qui demeure un objectif affiché des pouvoirs publics malgré les contraintes budgétaires croissantes. Sa pérennité semble ainsi assurée à moyen terme, d’autant qu’il représente une solution adaptée pour une partie de la population qui serait sinon exclue de l’accès à la propriété.

L’évolution future du PAS pourrait également passer par une meilleure prise en compte des nouveaux enjeux environnementaux et sociétaux. Une bonification des conditions pour les projets intégrant des travaux d’amélioration énergétique ou pour les logements situés dans des zones en revitalisation pourrait renforcer sa pertinence et son impact social.

Le Prêt d’Accession Sociale (PAS) conserve incontestablement une place dans le paysage du financement immobilier en 2025. Il faut dire que malgré la disparition progressive de certains de ses avantages historiques, notamment en termes de taux préférentiel et d’APL accession en métropole. Le PAS demeure un dispositif adapté aux ménages modestes souhaitant accéder à la propriété. 

Sa capacité à financer jusqu’à 100% du projet, ses frais réduits et sa complémentarité avec d’autres aides comme le PTZ en font une solution toujours pertinente. En dépit du fait que son attractivité pourrait être renforcée par des évolutions réglementaires favorables, notamment pour intégrer davantage les enjeux environnementaux. Le prêt d’accession sociale (PAS) continue de répondre à un besoin réel d’accompagnement des primo-accédants aux revenus modestes.

Pour maximiser son efficacité et assurer son avenir, ce dispositif nécessiterait peut-être une revalorisation de ses avantages spécifiques face aux prêts classiques, afin de constituer une véritable alternative sociale et non une simple variante administrative du crédit immobilier standard.

Courtier en ligne ou courtier en agence : que choisir en 2025 ?

En 2025, le marché du courtage se transforme et propose deux options majeures aux consommateurs. D’une part, le courtier en ligne s’appuie sur la digitalisation et l’automatisation des services. D’autre part, le courtier traditionnel en agence met l’accent sur le contact humain et un accompagnement personnalisé

Le choix entre ces deux modèles dépend de la complexité du dossier, du niveau d’autonomie et des attentes en termes de service client. Cette analyse approfondie présente les caractéristiques, les avantages et les inconvénients de chaque option, afin d’aider à une prise de décision éclairée et adaptée aux besoins spécifiques. Ainsi, en 2025, ces deux modèles coexistent et évoluent, témoignant de la diversité des attentes des consommateurs dans un marché en perpétuelle évolution.

Les courtiers en ligne : innovation et accessibilité

Les courtiers en ligne ont révolutionné le marché en proposant des services dématérialisés, accessibles depuis un ordinateur ou un smartphone. Figurez-vous que leur popularité ne cesse de croître en 2025, portée par des avantages compétitifs significatifs.

L’un des atouts majeurs des courtiers en ligne réside dans leurs tarifs compétitifs. Les frais de courtage sont généralement plus bas, oscillant entre 500€ et 1500€ selon les sources, contre 1500€ à 4000€ pour les courtiers traditionnels. Cette différence s’explique par une structure de coûts optimisée grâce à l’automatisation de nombreux processus, réduisant ainsi les charges fixes.

A savoir que ces plateformes se distinguent également par la simplification des démarches. Comme le mentionne la source n°4, « rassembler le meilleur des deux mondes pour proposer un service innovant et de qualité. L’idée est par ailleurs de simplifier au maximum […] en proposant une offre en ligne : vous pouvez ainsi déterminer votre budget, assembler les pièces de votre dossier, et suivre l’avancée de votre projet sans avoir à bouger de votre canapé. »

Par ailleurs, les courtiers en ligne se sont adaptés aux nouvelles habitudes de consommation en développant des applications mobiles intuitives et des interfaces ergonomiques. Selon la source n°9, « l’un des avantages clés des néo-courtiers réside dans leurs applications mobiles modernes, pensées spécialement pour les personnes peu habituées » au monde financier. Ces outils permettent une prise en main rapide même pour les néophytes.

Une expérience client repensée pour l’ère numérique

En 2025, les courtiers en ligne ont considérablement amélioré l’expérience utilisateur. Comme l’indique la source n°11, « les clients voudront des interactions instantanées avec leurs courtiers via messagerie et chat en ligne ». Cette tendance s’est confirmée, et la plupart des plateformes proposent désormais un service client réactif disponible par chat, email ou téléphone.

Le fait est que pour compenser l’absence de contact physique, les courtiers en ligne ont développé d’excellents services clients. La source n°12 précise que « globalement, les courtiers en ligne essaient d’être réactifs sur leur service client, car ils essayent de compenser l’inexistence de réseau d’agences« . Les évaluations sur Trustpilot montrent d’ailleurs des notes souvent supérieures à 4/5 pour les acteurs majeurs du marché en ligne.

Les limites de l’approche digitale

Néanmoins, les courtiers en ligne présentent certaines limitations qu’il convient de considérer avant de faire son choix. Le principal inconvénient réside dans une approche moins personnalisée, particulièrement problématique pour les dossiers complexes. Selon la source n°5, ces courtiers offrent « moins d’accompagnement personnalisé, service limité si votre dossier est complexe ».

En outre, il est à noter que la dématérialisation complète peut poser problème pour certains profils d’emprunteurs. Les indépendants, les personnes avec plusieurs crédits en cours ou celles présentant des situations atypiques peuvent se trouver désavantagés par des algorithmes et des processus standardisés qui ne prennent pas en compte toutes les subtilités de leur situation.

Les courtiers en agence : expertise et accompagnement sur-mesure

Le modèle traditionnel du courtier en agence continue de séduire une clientèle importante en 2025, grâce à des atouts spécifiques qui répondent à certains besoins que le digital ne peut totalement satisfaire.

La force du conseil personnalisé constitue l’argument principal des courtiers en agence. La source n°5 souligne qu’ils offrent « un service sur mesure, avec un accompagnement complet tout au long du processus, ce qui est particulièrement avantageux pour les profils d’emprunteurs plus complexes ». 

Ce niveau d’expertise et d’accompagnement représente une réelle valeur ajoutée, notamment dans les situations délicates nécessitant des solutions sur-mesure.

De surcroît, les courtiers traditionnels ont développé au fil des années des réseaux solides avec les établissements financiers. Cette proximité leur permet souvent de négocier des conditions plus avantageuses et d’obtenir des dérogations pour certains dossiers qui seraient automatiquement refusés par les systèmes informatisés. 

Comme l’explique la source n°3, « le réseau bancaire privilégié du courtier lui permet de comparer de nombreuses offres de crédit et de négocier des taux d’intérêt compétitifs ».

Une évolution nécessaire face au digital

Face à la montée en puissance des courtiers en ligne, les agences traditionnelles ont dû se réinventer. En 2025, la plupart ont adopté une approche hybride, combinant l’expertise humaine avec des outils digitaux performants. La source n°6 confirme cette tendance en précisant que « le rôle du courtier évolue à mesure que les clients deviennent plus autonomes et mieux informés ».

Il est à noter que les courtiers en agence ont également modernisé leurs méthodes de travail. Beaucoup proposent désormais des rendez-vous en visioconférence et des services de signature électronique, limitant ainsi les déplacements tout en conservant la qualité du conseil personnalisé.

Le modèle « phygital » : une alternative hybride

À l’horizon 2025, une nouvelle approche émerge dans le paysage du courtage, brouillant les frontières traditionnelles entre les modèles en ligne et en agence : le « phygital ». Des acteurs comme Credixia illustrent parfaitement cette stratégie hybride. Forts d’une présence physique grâce à des agences, ces courtiers n’en privilégient pas moins les outils numériques pour la majorité de leurs interactions et procédures. La visioconférence et les échanges électroniques deviennent les canaux de communication privilégiés, offrant flexibilité et efficacité aux clients.

Ce modèle « phygital » répond à une attente croissante de la part des emprunteurs, qui recherchent la commodité des services en ligne – gain de temps, accessibilité à distance – sans pour autant renoncer à la sécurité et à la confiance qu’inspire un contact humain et une expertise tangible en cas de besoin. Pour beaucoup, la possibilité de combiner la simplicité du numérique avec l’assurance d’une présence physique représente un compromis idéal.

L’essor du « phygital » témoigne d’une évolution profonde des attentes des consommateurs dans le secteur du courtage. Ils aspirent à des solutions sur mesure, s’adaptant à leur mode de vie et proposant un parcours client fluide et personnalisé, qu’il s’effectue en ligne, en agence, ou par une combinaison astucieuse des deux. Cette tendance devrait se confirmer et s’amplifier dans les années à venir, redéfinissant les modalités de prestation et d’utilisation des services de courtage.

Les inconvénients persistent

En dépit de cette évolution, certains désavantages demeurent. Le principal frein concerne les coûts plus élevés associés aux services des courtiers traditionnels. La source n°5 indique que leurs frais peuvent atteindre « 1 500 € à 4 000 € », soit nettement plus que ceux pratiqués par leurs homologues en ligne.

Par ailleurs, le processus reste généralement plus chronophage. Selon la source n°4, après avoir rencontré votre courtier physique, « il vous adresse une liste de pièces justificatives nécessaires au dossier que vous devez lui apporter en mains propres. 

Et s’il manque une pièce, […] vous êtes reparti pour un nouveau tour en agence ! ». Cette contrainte logistique peut représenter un frein pour les personnes au planning chargé ou vivant dans des zones éloignées des agences.

Les critères de choix selon votre profil et vos besoins

Choisir entre un courtier en ligne et un courtier en agence dépend essentiellement de votre situation personnelle et de vos préférences. Plusieurs critères objectifs peuvent vous aider à déterminer l’option la plus adaptée.

La complexité de votre dossier est un facteur déterminant. Comme le précise la source n°5, « le choix entre courtier en ligne et traditionnel dépendra principalement de la complexité de votre dossier. Si votre demande est simple, un courtier en ligne pourrait suffire. En revanche, pour un dossier plus complexe, un courtier traditionnel ou indépendant pourrait justifier ses tarifs plus élevés grâce à un service personnalisé de qualité. »

Le budget entre également en ligne de compte. Si vous disposez de ressources limitées, l’écart de frais entre les deux types de courtiers peut faire pencher la balance en faveur de la solution en ligne. Toutefois, il convient de considérer le rapport coût/bénéfice sur le long terme, car un conseil avisé peut vous faire économiser bien davantage sur la durée totale du prêt.

Le facteur temps et votre disponibilité jouent aussi un rôle crucial. Les personnes ayant un emploi du temps chargé ou résidant loin des centres urbains trouveront généralement plus pratique de recourir à un courtier en ligne, disponible 24/7 sans nécessiter de déplacement.

  • votre niveau d’autonomie et de connaissances financières : si vous êtes novice, l’accompagnement d’un courtier traditionnel peut s’avérer précieux ;

  • votre aisance avec les outils numériques : une faible familiarité avec la technologie peut rendre l’expérience en ligne frustrante ;

  • vos exigences en matière de relation client : “ préférez-vous un contact humain direct ou privilégiez-vous l’efficacité et la rapidité ? “ ;

  • la nature de votre projet : certains projets spécifiques (SCI, investissement locatif complexe) bénéficient davantage de l’expertise d’un courtier traditionnel.

Ces différents facteurs doivent être soigneusement pesés pour déterminer le type de courtier le plus adapté à votre situation particulière.

Les tendances qui façonnent l’industrie du courtage en 2025

Le paysage du courtage évolue rapidement sous l’influence de plusieurs tendances majeures qui redéfinissent les frontières entre modèles traditionnels et digitaux.

L’une des évolutions les plus marquantes concerne la personnalisation accrue des services, même dans l’univers digital. La source n°6 indique qu’“en 2025, la tendance à la personnalisation s’intensifie, poussant les professionnels du courtage à repenser leur approche pour proposer des services sur-mesure. » 

Cette tendance estompe progressivement la distinction entre courtiers en ligne et traditionnels, les premiers intégrant davantage de personnalisation et les seconds adoptant plus d’outils digitaux.

Par ailleurs, l’interaction immédiate est devenue une attente fondamentale des clients. Comme le souligne la source n°11, « les clients veulent maintenant parler à leurs courtiers d’assurance en direct, et ils utilisent des applis de messagerie pour ça. » 

Cette demande a poussé l’ensemble du secteur à développer des solutions de communication instantanée, qu’il s’agisse de chatbots intelligents ou de conseillers disponibles par messagerie.

De ce fait, on observe une hybridation des modèles, avec des courtiers traditionnels qui digitalisent une partie de leurs services et des courtiers en ligne qui intègrent davantage d’accompagnement humain. Cette convergence répond aux attentes d’une clientèle qui souhaite combiner le meilleur des deux mondes : l’efficacité du digital et la qualité du conseil personnalisé.

Choisir entre un courtier en ligne et un courtier en agence en 2025 nécessite une analyse réfléchie de vos besoins spécifiques et de votre situation. Il faut dire que les courtiers en ligne séduisent par leurs tarifs compétitifs, leur accessibilité permanente et la simplicité de leurs démarches, constituant ainsi une option idéale pour les profils standards et les personnes à l’aise avec les outils numériques.

En revanche, les courtiers en agence conservent un avantage certain pour les dossiers complexes, offrant une expertise approfondie et un accompagnement personnalisé qui peut s’avérer déterminant dans certaines situations. En dépit des évolutions technologiques, l’aspect humain demeure irremplaçable pour traiter des cas particuliers ou apporter un conseil nuancé. 

La tendance vers l’hybridation des modèles témoigne d’ailleurs de cette complémentarité. L’essentiel est de faire un choix aligné avec vos priorités : si l’économie et l’efficacité priment, un courtier en ligne pourrait être préférable ; si vous valorisez davantage le conseil et l’accompagnement sur-mesure, un courtier en agence représentera sans doute un investissement judicieux malgré des frais plus élevés.

Le prêt hypothécaire viager revient en force : pour qui, pourquoi?

En 2025, le prêt viager hypothécaire suscite un intérêt renouvelé en tant que solution financière pour les seniors propriétaires. Il s’agit là d’un mécanisme permettant de convertir une partie de la valeur immobilière en liquide tout en conservant la propriété, répondant aux besoins d’une population vieillissante avec une espérance de vie accrue. 

Encadré par le Code de la consommation, il offre une flexibilité supérieure aux prêts traditionnels pour les personnes âgées. L’intérêt croissant se traduit par le développement d’offres adaptées par un nombre croissant d’établissements financiers, avec l’arrivée de nouveaux acteurs spécialisés en 2025. Cet article examine les raisons de ce regain d’intérêt et les profils pour lesquels cette option se révèle pertinente.

Qu’est-ce que le prêt viager hypothécaire ?

Le prêt viager hypothécaire est un mécanisme financier qui permet aux propriétaires d’un bien immobilier d’obtenir un prêt garanti par une hypothèque sur ce bien. Figurez-vous que contrairement aux prêts immobiliers classiques, son remboursement n’est exigible qu’au décès de l’emprunteur ou lors de l’aliénation du bien si celle-ci intervient avant.

Selon l’article L315-1 du Code de la consommation, il s’agit d’un « contrat par lequel un établissement de crédit ou un établissement financier consent à une personne physique un prêt sous forme d’un capital ou de versements périodiques, garanti par une hypothèque constituée sur un bien immobilier de l’emprunteur à usage exclusif d’habitation ».

L’une des caractéristiques fondamentales du prêt viager hypothécaire est l’absence de remboursements mensuels. En effet, le capital emprunté et les intérêts sont généralement remboursés en une seule fois, au terme du contrat. Il existe deux formes principales :

  • le prêt avec remboursement du capital et de la totalité des intérêts à la fin du contrat ;

  • le prêt avec remboursement périodique des intérêts tout au long du contrat.

Dans le premier cas, qui est le plus courant, les intérêts sont capitalisés, c’est-à-dire qu’ils s’ajoutent au capital emprunté, augmentant progressivement le montant de la dette. Il est à noter que le montant du prêt accordé dépend de plusieurs facteurs : la valeur du bien immobilier, l’âge de l’emprunteur et parfois son sexe. Généralement, ce montant varie entre 15% et 60% de la valeur estimée du bien.

Un fonctionnement en plusieurs étapes

La mise en place d’un prêt viager hypothécaire suit un processus bien défini. Tout d’abord, une expertise immobilière est réalisée par un expert agréé mandaté par l’établissement prêteur pour déterminer la valeur du bien. Cette évaluation sert de base au calcul du montant du prêt qui pourra être accordé.

Ensuite, le contrat est obligatoirement signé devant un notaire, qui établit l’acte authentique nécessaire à la constitution de l’hypothèque. Cette garantie, inscrite pour une durée de 50 ans, confère à la banque une sécurité en cas de non-remboursement.

Une fois toutes les formalités accomplies, le montant du prêt est versé à l’emprunteur, soit en une fois sous forme de capital, soit par versements périodiques selon les termes du contrat. Pendant toute la durée du prêt, l’emprunteur reste pleinement propriétaire de son bien. Il peut y habiter, le louer (sous certaines conditions) ou même le vendre, sachant que cette dernière option entraînera l’exigibilité du remboursement.

Au terme du contrat, généralement au décès de l’emprunteur, les héritiers disposent habituellement d’un délai de 6 mois pour décider soit de rembourser la dette et conserver le bien, soit de procéder à sa vente pour rembourser le prêt. Un point crucial : si la valeur du bien s’avère insuffisante pour couvrir l’intégralité de la dette, la différence est normalement prise en charge par l’établissement prêteur, protégeant ainsi les héritiers.

Pour qui ce dispositif est-il destiné ?

Le prêt viager hypothécaire s’adresse prioritairement aux seniors propriétaires qui souhaitent disposer de liquidités sans vendre leur bien immobilier. A savoir que l’âge minimum requis pour y accéder est généralement de 60 ans, bien que certains établissements puissent fixer des critères plus spécifiques allant jusqu’à 90 ans.

Ce dispositif cible particulièrement les personnes qui se trouvent dans les situations suivantes :

  • les retraités aux revenus modestes mais disposant d’un patrimoine immobilier significatif, communément appelés « cash poor, asset rich » ;

  • les propriétaires souhaitant compléter leurs revenus de retraite insuffisants pour maintenir leur niveau de vie ;

  • les personnes ayant besoin de financer des travaux d’adaptation de leur logement au vieillissement ou à la perte d’autonomie ;

  • les seniors désireux de réaliser des projets personnels coûteux (voyages, acquisition d’un véhicule, etc.) sans puiser dans leur épargne ;

 

  • les personnes confrontées à des dépenses de santé importantes ou anticipant les coûts d’une éventuelle dépendance.

Encore faut-il savoir que la possibilité de réaliser des donations à leur entourage tout en retenant la propriété de leur bien immobilier pourrait représenter un élément d’attrait supplémentaire pour les personnes âgées considérant le prêt viager hypothécaire.

De surcroît, le prêt viager hypothécaire présente l’avantage de ne pas être soumis aux conditions habituelles d’octroi de crédit. Contrairement aux prêts classiques, il n’exige pas de justification de revenus, ne tient pas compte du taux d’endettement et ne nécessite pas la souscription d’une assurance emprunteur avec questionnaire médical

Ces caractéristiques le rendent particulièrement adapté aux personnes âgées qui se voient souvent refuser l’accès au crédit traditionnel en raison de leur âge ou de leur état de santé.

Des critères d’éligibilité spécifiques

En dépit de la souplesse de ce dispositif, certains critères d’éligibilité doivent être respectés. Tout d’abord, l’emprunteur doit être propriétaire en pleine propriété du bien immobilier qu’il propose en garantie. Les biens détenus en indivision, en démembrement ou via une SCI (Société Civile Immobilière) sont généralement exclus.

Par ailleurs, le bien immobilier doit être exclusivement à usage d’habitation : résidence principale, secondaire ou bien locatif. Les biens à usage professionnel ou mixte sont exclus du dispositif. De plus, le bien ne doit pas être déjà hypothéqué ; si un crédit immobilier est en cours, il devra être intégralement remboursé avant la mise en place du prêt viager hypothécaire.

Des conditions peuvent également s’appliquer concernant l’état du bien, qui doit généralement être en bon état d’entretien, et sa localisation, certains établissements privilégiant les biens situés en zone urbaine ou dans les grandes métropoles. Le fait est que ces critères visent à minimiser le risque pour l’établissement prêteur, qui doit anticiper l’évolution de la valeur du bien sur une période potentiellement longue.

Pourquoi ce dispositif revient-il en force en 2025 ?

Plusieurs facteurs expliquent le regain d’intérêt pour le prêt viager hypothécaire en 2025. La démographie vieillissante de la France joue un rôle prépondérant dans ce phénomène. Avec l’allongement de l’espérance de vie, de plus en plus de seniors se retrouvent confrontés à des besoins de financement sur des périodes plus longues, alors que leurs revenus de retraite stagnent ou diminuent.

Parallèlement, la valorisation du patrimoine immobilier dans de nombreuses régions françaises a créé une situation où de nombreux retraités sont « riches en actifs mais pauvres en liquidité ». Ils possèdent un bien immobilier de valeur mais disposent de revenus insuffisants pour leurs projets ou leurs besoins quotidiens. 

Pour ces personnes, le prêt viager hypothécaire représente une solution pour débloquer une partie de cette richesse immobilisée sans perdre leur logement.

De nouveaux acteurs financiers spécialisés ont fait leur apparition sur ce marché en 2025, comme en témoignent les sources consultées. Des entreprises comme Cibfinance, Jubilé, ou encore Vita Pecunia se sont positionnées sur ce créneau, proposant des offres adaptées aux spécificités de ce type de prêt. De grandes institutions financières comme la Caisse d’Épargne avec son produit « Foncier Reversimmo » participent également à ce mouvement.

En outre, des avancées réglementaires ont probablement contribué à rendre ce produit plus attractif et sécurisé tant pour les emprunteurs que pour les prêteurs. Le cadre juridique, initialement posé par l’Ordonnance n°2006-346 du 23 mars 2006, a vraisemblablement connu des ajustements favorisant le développement de cette solution.

Les raisons économiques et sociales

D’un point de vue économique, le prêt viager hypothécaire répond à des enjeux sociétaux majeurs. Dans un contexte où le système de retraite français connaît des tensions, cette solution permet aux seniors de mobiliser leur patrimoine immobilier pour financer leur vieillissement sans peser sur les finances publiques.

La question du financement de la dépendance est particulièrement prégnante. Selon certaines estimations, le coût mensuel d’un séjour en EHPAD peut dépasser largement les 2 000 euros, un montant souvent supérieur aux revenus de retraite. Le prêt viager hypothécaire permet d’anticiper ces dépenses sans vendre précipitamment un bien immobilier dans des conditions parfois défavorables.

De plus, le contexte économique incertain et les politiques monétaires restrictives de la Banque Centrale Européenne mentionnées dans les résultats de recherche ont pu rendre les crédits traditionnels moins accessibles, renforçant ainsi l’attrait pour des solutions alternatives comme le prêt viager hypothécaire.

Avantages et inconvénients du prêt viager hypothécaire

Comme toute solution financière, le prêt viager hypothécaire présente des avantages et des inconvénients qu’il convient de peser soigneusement avant de s’engager.

Les avantages majeurs

Les avantages du prêt viager hypothécaire sont nombreux et expliquent en grande partie son regain de popularité :

  1. Absence de mensualités : l’emprunteur n’a aucun remboursement à effectuer de son vivant, ce qui préserve son pouvoir d’achat immédiat.

  2. Maintien dans le logement : l’emprunteur reste propriétaire et peut continuer à habiter son bien jusqu’à son décès ou sa décision de vendre.

  3. Pas de conditions de ressources : contrairement aux crédits classiques, ce prêt n’exige pas de justifier d’un niveau de revenus minimum.

  4. Pas de questionnaire médical : aucun bilan de santé n’est demandé, ce qui facilite l’accès aux personnes âgées souvent refusées par les assurances emprunteur classiques.

  5. Utilisation libre des fonds : l’argent peut être utilisé sans justification (sauf pour des projets professionnels qui sont exclus).

  6. Protection des héritiers : la dette est plafonnée à la valeur du bien au moment de sa vente, protégeant ainsi les héritiers de tout risque de surendettement.

  7. Capital non imposable : les sommes reçues ne sont pas considérées comme un revenu et ne sont donc pas soumises à l’impôt sur le revenu.

Grâce à ses atouts uniques, le prêt viager hypothécaire offre une solution financière adaptée aux seniors et à leurs besoins. Il permet de préserver le patrimoine tout en profitant d’une sécurité financière optimisée et sans contraintes mensuelles.

Les inconvénients à considérer

Néanmoins, il existe aussi des inconvénients significatifs à prendre en compte :

  1. Taux d’intérêt élevés : généralement supérieurs à ceux des prêts immobiliers classiques, ils peuvent entraîner une dette finale importante en cas de longévité de l’emprunteur.

  2. Frais initiaux conséquents : les frais de dossier, d’expertise immobilière et de notaire peuvent représenter une somme non négligeable.

  3. Réduction de l’héritage : la dette diminue mécaniquement la valeur du patrimoine transmis aux héritiers.

  4. Restrictions sur le bien : obligation d’entretenir le bien correctement et parfois nécessité d’obtenir l’accord de la banque pour le mettre en location.

  5. Offre limitée : malgré le développement récent, relativement peu d’établissements proposent ce type de prêt, limitant les possibilités de comparaison et de négociation.

  6. Exclusion de certains biens : les biens à usage professionnel ou mixte, ainsi que ceux détenus via une SCI, ne sont pas éligibles.

Il est particulièrement important de prendre en compte l’effet de la capitalisation des intérêts sur le long terme. En l’absence de remboursements périodiques, la dette peut croître rapidement et, dans certains cas, approcher ou dépasser la valeur du bien après plusieurs années.

Le prêt viager hypothécaire connaît effectivement un regain d’intérêt en 2025, répondant à des besoins spécifiques et croissants de la population senior. Il faut dire que dans un contexte de vieillissement démographique, d’allongement de l’espérance de vie et parfois d’insuffisance des revenus de retraite, ce dispositif permet aux propriétaires âgés de mobiliser leur patrimoine immobilier sans perdre leur logement. 

De nouvelles offres plus adaptées et un cadre réglementaire plus mature ont probablement contribué à ce renouveau. Néanmoins, en dépit de ses avantages indéniables en termes de flexibilité et d’absence de conditions strictes d’octroi, le prêt viager hypothécaire nécessite une réflexion approfondie

Les taux d’intérêt élevés et l’impact sur l’héritage sont des aspects à ne pas négliger. Chaque situation étant unique, il est vivement recommandé de consulter un conseiller financier spécialisé avant de s’engager dans cette voie. Avec les bonnes précautions, ce dispositif peut représenter une option pertinente pour certains seniors désireux de transformer leur pierre en liquidité sans bouleverser leur cadre de vie.

Créer une SCI pour emprunter : est-ce encore pertinent en 2025 ?

Largement adoptée par les investisseurs français, la Société Civile Immobilière (SCI) est traditionnellement valorisée pour ses nombreux atouts fiscaux et juridiques. Souvent perçue comme une structure idéale pour simplifier l’achat immobilier et l’accès aux prêts bancaires, la SCI voit sa pertinence pour l’emprunt interrogée en 2025, compte tenu des évolutions économiques et réglementaires notables.

À cet effet, de nouveaux paramètres entrent en jeu, tant au niveau des conditions d’octroi des crédits que de la fiscalité applicable. Cet article propose une analyse approfondie pour déterminer si la création d’une SCI constitue encore une stratégie efficace pour optimiser ses capacités d’emprunt dans l’environnement financier et législatif actuel.

Les principes fondamentaux d’une SCI en matière de financement

La SCI, structure juridique encadrée par le Code civil, présente des caractéristiques spécifiques qui influencent directement sa capacité à emprunter. Figurez-vous que son statut particulier de personne morale lui confère une identité propre, distincte de celle de ses associés, tout en maintenant une certaine transparence fiscale dans la plupart des cas.

Une SCI peut, comme toute personne morale, contracter des emprunts pour financer ses projets immobiliers. La demande de prêt suit un processus similaire à celui d’un particulier, avec toutefois quelques particularités notables

Un dossier de financement complet doit être présenté aux établissements bancaires. Il comprend les statuts de la société, un business plan détaillé pour le projet immobilier envisagé, ainsi que les garanties proposées.

En 2025, les banques exigent généralement des garanties solides pour les prêts accordés aux SCI. Ces garanties peuvent prendre différentes formes : hypothèque sur le bien acquis, caution personnelle des associés, nantissement de parts sociales ou encore garantie autonome. 

Cela étant dit, la capacité d’endettement est évaluée en fonction des revenus locatifs potentiels du bien. Elle tient également compte des ressources financières des associés, particulièrement lorsque ces derniers se portent caution.

Fonctionnement d’une SCI lors d’une demande de prêt

Lorsqu’une SCI sollicite un prêt immobilier, plusieurs mécanismes entrent en jeu. Le fait est que les établissements bancaires analysent minutieusement la structure du capital, la répartition des parts entre les associés et la santé financière de la société. À titre d’exemple, pour un projet locatif, la banque évaluera le rapport entre les loyers attendus et les mensualités du crédit.

La responsabilité indéfinie des associés constitue un point crucial à comprendre. En effet, contrairement aux associés d’une société commerciale comme la SARL, les associés d’une SCI sont tenus responsables des dettes sociales proportionnellement à leur part dans le capital. Cette caractéristique peut s’avérer être un avantage comme un inconvénient, selon la situation.

Notez que la SCI bénéficie d’une certaine souplesse dans sa gestion financière par rapport à un particulier. Elle peut notamment déduire les intérêts d’emprunt de ses revenus locatifs, ce qui constitue un avantage fiscal considérable, même si des ajustements ont été opérés ces dernières années. De plus, elle permet de mutualiser les apports des différents associés pour atteindre une capacité d’emprunt supérieure à celle d’un investisseur isolé.

Évolutions réglementaires et fiscales en 2025

Le cadre réglementaire et fiscal des SCI a connu plusieurs évolutions significatives en 2025. Un décret publié en février 2025 a notamment modifié certaines conditions d’octroi des prêts immobiliers aux sociétés civiles. Cette nouvelle réglementation impose des critères de solvabilité plus stricts, en particulier pour les SCI familiales, afin de prévenir les risques de surendettement.

Sur le plan fiscal, la loi de finances 2025 a introduit des changements concernant la déductibilité des intérêts d’emprunt. Si le principe général demeure, des plafonnements plus restrictifs ont été mis en place pour les SCI à l’IR (impôt sur le revenu). 

En contrepartie, le régime de l’amortissement a été assoupli pour les SCI à l’IS (impôt sur les sociétés), rendant cette option potentiellement plus intéressante dans certaines configurations.

Une autre évolution majeure concerne le traitement des plus-values immobilières. Le régime applicable aux SCI a été partiellement harmonisé avec celui des particuliers, tout en conservant certaines spécificités avantageuses, notamment en matière d’abattements pour durée de détention.

Les avantages persistants de la SCI pour emprunter en 2025

Malgré les évolutions réglementaires, la SCI conserve de nombreux atouts pour les investisseurs souhaitant optimiser leur capacité d’emprunt. A savoir que cette structure juridique offre toujours des avantages stratégiques qui peuvent justifier sa création dans de nombreuses situations patrimoniales.

La mutualisation des ressources financières reste l’un des principaux attraits de la SCI. En regroupant plusieurs investisseurs au sein d’une même structure, il devient possible d’accéder à des projets immobiliers plus ambitieux tout en partageant les risques. 

Par ailleurs, cette approche collaborative permet souvent d’obtenir de meilleures conditions de financement. En effet, les banques apprécient la solidité d’un dossier porté par plusieurs contributeurs.

Un autre avantage considérable en 2025 concerne la gestion optimisée du passif. Les dettes contractées par la SCI sont portées par la société elle-même. Cela peut s’avérer particulièrement intéressant pour les entrepreneurs individuels souhaitant préserver leur capacité d’emprunt personnelle.

Concrètement, un crédit porté par une SCI n’impactera pas le taux d’endettement personnel des associés aux yeux des établissements bancaires, les banques demandent toujours la caution personnelle des associés

En outre, la SCI offre une grande souplesse dans l’aménagement des statuts. Cette flexibilité permet d’adapter la répartition du pouvoir décisionnaire indépendamment de la répartition du capital, ce qui peut faciliter la gouvernance des projets immobiliers financés par emprunt. Il est à noter que cette caractéristique est particulièrement appréciée dans les configurations familiales.

La mutualisation des ressources financières

L’un des atouts majeurs de la SCI en matière d’emprunt réside dans sa capacité à fédérer plusieurs investisseurs autour d’un projet commun. De ce fait, cette alliance permet d’accroître substantiellement le capital initial disponible et donc de réduire le montant de l’emprunt nécessaire ou d’accéder à des biens plus onéreux.

Cette mutualisation présente également un avantage en termes de diversification des garanties offertes à l’établissement prêteur. Chaque associé apporte non seulement sa contribution financière mais aussi potentiellement sa caution personnelle, renforçant ainsi la solidité du dossier de financement. Les banques, sensibles à cette répartition du risque, peuvent alors proposer des conditions plus avantageuses.

La loi bancaire de janvier 2025 a d’ailleurs reconnu explicitement cette dimension en introduisant un coefficient de pondération favorable pour les emprunts souscrits par des SCI regroupant au moins trois associés non liés familialement, facilitant ainsi l’accès au crédit pour ces structures. Cette évolution réglementaire confirme la pertinence persistante du modèle SCI pour optimiser sa capacité d’emprunt.

Protection et transmission du patrimoine

La SCI constitue également un outil remarquable de protection patrimoniale lors d’opérations de financement immobilier. En 2025, face à un environnement économique parfois incertain, cette dimension sécuritaire prend une importance croissante.

L’acquisition d’un bien immobilier via une SCI permet une dissociation entre la propriété et la jouissance du bien. Cette séparation présente des avantages considérables en termes de protection contre les créanciers personnels des associés. En effet, ces derniers ne peuvent pas saisir directement les biens détenus par la SCI, mais seulement les parts sociales de l’associé concerné, ce qui offre une couche de protection supplémentaire.

Dans le contexte de l’emprunt, cette structure facilite également la transmission progressive du patrimoine immobilier financé. Les parents peuvent, par exemple, conserver le contrôle de la gestion tout en transmettant graduellement la nue-propriété des parts à leurs enfants, minimisant ainsi l’impact fiscal. 

Une réforme fiscale de mars 2025 a d’ailleurs assoupli le régime des donations de parts de SCI familiales endettées, rendant cette stratégie encore plus pertinente.

De surcroît, la SCI offre une protection contre les aléas matrimoniaux. Le financement d’un bien via cette structure peut constituer une alternative intéressante à l’indivision, notamment en cas de séparation ou de divorce des associés, situations où le remboursement d’un prêt immobilier peut devenir problématique.

Les inconvénients et limites actuelles d’une SCI emprunteuse

Si la SCI présente des avantages indéniables pour emprunter, elle comporte également des contraintes et des limites qu’il convient d’examiner attentivement avant de se lancer. Il serait imprudent d’ignorer les aspects contraignants qui peuvent, dans certaines situations, rendre ce véhicule juridique moins pertinent.

Première contrainte majeure : les frais de constitution et de fonctionnement. Créer une SCI génère des coûts initiaux (rédaction des statuts, enregistrement, publication légale) auxquels s’ajoutent des frais récurrents (tenue de comptabilité, assemblées générales, déclarations fiscales). 

Ces dépenses, qui oscillent entre 1 500 et 3 000 euros pour la création puis quelques centaines d’euros annuellement, peuvent représenter une charge significative, particulièrement pour les petits projets immobiliers. D’ailleurs, ces coûts ont augmenté de près de 8% en 2025 par rapport à l’année précédente, selon les données du Conseil National des Barreaux.

Un autre inconvénient réside dans la complexité administrative inhérente à la structure. La SCI impose un formalisme juridique rigoureux : tenue d’assemblées générales, rédaction de procès-verbaux, comptabilité spécifique. Ce formalisme, renforcé par la loi de simplification administrative de février 2025, exige soit des compétences spécifiques, soit le recours à des professionnels, engendrant des coûts supplémentaires.

La responsabilité indéfinie des associés représente également un risque notable. En cas d’incapacité de la SCI à faire face à ses engagements financiers, les créanciers peuvent se retourner contre les associés proportionnellement à leurs parts dans le capital. Cette responsabilité peut s’avérer particulièrement problématique en cas d’emprunt important ou de difficulté économique touchant l’un des associés.

Concernant l’accès au crédit proprement dit, certaines banques appliquent désormais des taux légèrement majorés pour les SCI par rapport aux emprunteurs particuliers. Cette tendance s’est accentuée en 2025 avec la politique plus restrictive de la Banque Centrale Européenne. Le différentiel peut atteindre 0,2 à 0,3 point de pourcentage, ce qui, sur la durée d’un prêt immobilier, représente une somme non négligeable.

  • une fiscalité qui peut s’avérer moins avantageuse selon la situation personnelle des associés et le régime fiscal choisi pour la SCI ;
  • des complications potentielles en cas de mésentente entre associés, particulièrement problématiques lors du remboursement d’un emprunt ;
  • une moindre flexibilité pour revendre rapidement le bien en cas de besoin, la cession nécessitant l’accord des associés selon les modalités prévues aux statuts.

Ces différents points constituent des facteurs à évaluer soigneusement avant de choisir la SCI comme véhicule d’emprunt immobilier. Un accompagnement par des professionnels du droit et de la finance est souvent indispensable pour faire le choix le plus pertinent selon sa situation personnelle.

Les alternatives à la SCI pour financer un projet immobilier

Face aux limitations parfois constatées avec la SCI, d’autres structures et montages juridiques peuvent s’avérer plus pertinents selon les objectifs poursuivis et le profil des investisseurs. Il convient d’explorer ces options alternatives pour déterminer la solution la plus adaptée à chaque situation.

L’indivision constitue l’alternative la plus simple et immédiate à la SCI. Cette forme de propriété collective permet à plusieurs personnes de détenir ensemble un bien immobilier et d’emprunter conjointement pour son acquisition. 

Son principal avantage réside dans sa simplicité : aucune structure juridique à créer, pas de formalités administratives récurrentes. Cependant, elle présente des inconvénients majeurs en cas de désaccord entre indivisaires ou lors de la transmission, la règle de l’unanimité pouvant bloquer toute décision importante.

Une autre option à considérer est la SARL de famille. Pour les projets immobiliers à caractère plus commercial, cette structure peut offrir une alternative intéressante à la SCI, notamment grâce à la responsabilité limitée des associés au montant de leurs apports. 

De ce fait, un associé ne peut être poursuivi sur ses biens personnels en cas de défaillance de la société. Par ailleurs, la SARL de famille peut opter pour le régime fiscal des sociétés de personnes, conservant ainsi une certaine transparence fiscale similaire à celle de la SCI à l’IR.

Les sociétés par actions simplifiées (SAS) connaissent également un essor pour les projets immobiliers en 2025. Plus souples dans leur fonctionnement que les SARL et offrant une grande liberté statutaire, elles permettent de structurer finement la gouvernance et les relations entre associés. 

Toutefois, elles présentent l’inconvénient d’être obligatoirement soumises à l’impôt sur les sociétés, ce qui peut s’avérer moins avantageux fiscalement pour certains projets locatifs.

En outre, la détention en nom propre reste parfois la solution la plus pertinente, notamment pour les petits investissements ou les résidences principales. Les dispositifs fiscaux favorables aux particuliers (déficit foncier, réductions d’impôt pour certains investissements locatifs) peuvent dans certains cas surpasser les avantages de la SCI

De plus, l’emprunt en nom propre bénéficie généralement de taux plus avantageux et de démarches simplifiées.

Mentionnons également les fonds d’investissement immobilier comme les SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier) qui permettent d’investir dans l’immobilier sans avoir à gérer directement l’acquisition ni l’emprunt. Cette solution, bien que différente dans son approche, peut répondre efficacement à l’objectif de diversification patrimoniale sans les contraintes de gestion directe.

Comment optimiser une SCI emprunteuse en 2025

Si après analyse, la SCI demeure le véhicule juridique le plus adapté à votre projet d’investissement immobilier, plusieurs stratégies d’optimisation permettent d’en maximiser les avantages tout en minimisant les contraintes, particulièrement en matière d’emprunt.

Le choix du régime fiscal revêt une importance capitale. Par défaut, la SCI relève de l’impôt sur le revenu (IR), ce qui signifie que les résultats sont imposés directement entre les mains des associés selon leur quote-part. Néanmoins, l’option pour l’impôt sur les sociétés (IS) peut s’avérer judicieuse dans certaines configurations, notamment lorsque l’objectif est de constituer une réserve pour investissements futurs

Une analyse comparative réalisée en 2025 par le Conseil Supérieur du Notariat démontre que pour les projets immobiliers financés à plus de 75% par emprunt, l’option IS permet généralement une optimisation fiscale plus efficace grâce à la déductibilité des amortissements.

La rédaction minutieuse des statuts constitue également un levier d’optimisation majeur. En intégrant des clauses spécifiques concernant la gestion de l’emprunt, la répartition des pouvoirs pour les décisions financières ou encore les modalités de garantie entre associés, il devient possible de sécuriser considérablement le fonctionnement de la SCI emprunteuse. 

Il est à noter que depuis janvier 2025, un décret a précisé les mentions obligatoires dans les statuts des SCI contractant des emprunts significatifs, renforçant ainsi la protection des associés.

Une stratégie de garanties croisées peut également être mise en place entre la SCI et ses associés. Cette approche consiste à optimiser la répartition des garanties demandées par la banque entre hypothèque sur le bien, caution personnelle des associés et nantissement de comptes-titres ou d’assurance-vie. Cette répartition équilibrée permet de préserver la capacité d’emprunt personnelle des associés tout en sécurisant le financement de la SCI.

L’intégration d’une clause d’agrément renforcée dans les statuts permet par ailleurs de contrôler strictement l’entrée de nouveaux associés, ce qui s’avère particulièrement important en cas d’emprunt long terme. Cette précaution protège la stabilité financière de la structure et rassure généralement les établissements prêteurs sur la pérennité de la SCI.

Enfin, la stratégie de répartition du capital social mérite une attention particulière. Une distribution asymétrique des parts peut permettre d’optimiser la gouvernance tout en préservant les équilibres patrimoniaux entre associés

Un associé disposant d’une meilleure capacité financière peut détenir une majorité de parts. Le pouvoir décisionnaire peut toutefois être partagé équitablement grâce à des clauses statutaires spécifiques.

Créer une SCI pour emprunter demeure une stratégie pertinente en 2025, mais dont la pertinence doit être évaluée au cas par cas. Il faut dire que cette structure juridique offre toujours des avantages significatifs, notamment en matière de mutualisation des ressources financières, de protection patrimoniale et de transmission facilitée. 

Néanmoins, l’évolution du cadre réglementaire et fiscal, ainsi que les conditions d’accès au crédit parfois plus restrictives pour les SCI, imposent une analyse approfondie avant de se lancer. 

En dépit du fait que certaines alternatives telles que l’indivision, la SARL de famille ou l’investissement en nom propre puissent s’avérer plus adaptées dans certaines situations. La SCI conserve néanmoins une place de choix dans la boîte à outils de l’investisseur immobilier avisé. 

La clé du succès réside dans une optimisation fine de la structure, tant au niveau des statuts que du régime fiscal choisi, ainsi que dans un accompagnement par des professionnels qualifiés. En définitive, pour déterminer si la création d’une SCI est pertinente pour emprunter, chaque investisseur doit considérer ses objectifs personnels, sa situation patrimoniale et fiscale, ainsi que l’horizon temporel de son projet immobilier.